Jérôme Baloge se montre très enthousiaste à la veille de cette visite de prestige, samedi 15 janvier. Pour le maire de Niort, l’ancien Premier ministre est "l’homme d’État" qui manque à La France, "capable de faire face aux enjeux de notre société".
Niort s’apprête à accueillir un candidat à la présidentielle...de 2027. L’ex Premier ministre a choisi la capitale deux-sévrienne pour lancer son tour de France en vue de développer son nouveau parti "Horizons", dans un contexte de tensions avec Emmanuel Macron. Selon Le Parisien, le Président de la République serait intervenu pour empêcher la fusion du mouvement avec "Agir" de Franck Riester.
Édouard Philippe aime venir à Niort les années d’élections présidentielles. En 2017, tout juste promu chef du gouvernement, le juppéiste avait déjà rendu visite à Jérōme Baloge, l’édile Niortais adhérent au Parti radical valoisien. Les deux hommes se respectent et partagent un certain nombre d’idées politiques. Jérôme Baloge lui voue même une forme d’admiration, à en juger par la teneur de l’entretien qu’il nous a accordé ce vendredi après-midi.
Entretien avec Jérôme Baloge, maire de Niort
Cette venue d’Édouard Philippe à Niort, est-ce une invitation ou une visite presque à l’improviste ?
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C’est la première étape d’un tour de France qu’Édouard Philippe a décidé d’entamer et on est heureux de l’accueillir à Niort.
Entre vous, s’agit-il d’amitié politique ou bien d’ambition ?
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Je pense que c’est surtout une relation d’estime. C’est un homme politique que j’ai appris à connaître. Quand il était encore maire du Havre et député. Je trouvais qu’il était à part et en voyant son exercice du pouvoir, sa façon d’être, j’observe que c’est un homme qui n’a pas changé, qui est resté le même, ce qui demande une vraie solidité. Édouard Philippe est un homme d’État. Je suis souvent très critique à l’endroit des hommes politiques nationaux, je ne suis pas le seul (sourire), et lui se distingue de beaucoup par son approche des choses. Ce n’est pas un homme qui est dans la polémique ni dans la provocation. Il me semble à la fois volontaire, ambitieux pour le pays, qui a aussi cette sagesse, cette élégance du comportement. C’est important pour réunir les Français parce que je pense qu’un jour il faudra réunir les Français à nouveau. Son horizon à lui c’est 2027.
Et vous avez choisi de soutenir Édouard Philippe en vous rendant à la création de son nouveau mouvement Horizons il y a quelques mois. Avez-vous comme lui un objectif national pour 2027 ?
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C’est un compagnonnage. On n'est pas issu du même parcours et pourtant j’apprécie la façon dont il avance. Mes ambitions sont celles de tout citoyen pour un pays qui retrouve l’appétit de vivre ensemble, la volonté d’aller de l’avant et qui relève tous les grands défis qui sont immenses. Là, on est en pleine crise sanitaire, hier on était dans autre chose. Mais il y a d’autres enjeux qui intéressent la France et Édouard Philippe a cette qualité d’homme d’Etat pour y faire face. Il ne suffit pas d’avoir des idées, il faut aussi avoir des hommes et des femmes pour les porter. Édouard Philippe est de cette trempe-là.
Finalement, à vous entendre, c’est presque dommage qu’on ne soit pas déjà en 2027, avec aujourd’hui une certaine droitisation en marche...
- Je ne sais pas si c’est une question de droite ou de gauche. Aujourd’hui Édouard Philippe est l’homme politique Français le plus populaire selon une récente étude, toutes sensibilités confondues.
Il a une capacité à rassembler, c’est ça dont la France aura besoin demain. (Sourire) mais oui, j’aurais aimé que cela soit pour plus tôt ! Je suis assez impatient mais je comprends que cela ne puisse être qu’en 2027. C’est ce qui m’intéresse : il y a d’autres échéances avec d’autres sujets. Il ne s’agit pas de les effacer. C’est un horizon de temps qui est proche mais qui est long. Il se passera beaucoup de choses mais c’est une belle aventure.