Adopter un animal sauvage, oui, mais en respectant quelques règles !

Nandous, perroquets Aras, wallabies et un lion blanc, une véritable ménagerie a été découverte chez un particulier de Marigny dans les Deux-Sèvres. Mais au fait, qui peut adopter un animal sauvage ?

 

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L’engouement des particuliers pour les animaux “exotiques” n’est pas un phénomène récent mais il y a des règles à respecter avant de plonger tête baissée dans l’adoption d’un spécimen justement d’un genre nouveau.

Quel type d’animal pouvez-vous détenir ?

Rassurez-vous, nul besoin d’autorisation pour adopter chien, chat, souris, mouton, cheval, poule ou autre furet. Vous pouvez même acquérir sans autorisation un lama ou un renne d’Europe. Mais si vous sortez des sentiers battus, les choses peuvent très vite se compliquer pour d’autres espèces.

La détention d’espèces animales de la faune sauvage est réglementée par le Code de l’environnement. Pour pouvoir détenir des animaux dangereux, le propriétaire de l'animal doit détenir un certificat de capacité, justifiant ses connaissances pour l’entretien des animaux ainsi que d’un arrêté préfectoral d’ouverture d’établissement attestant que les conditions de détention sont appropriées aux différentes espèces. De plus, les animaux doivent avoir une origine légale et être identifiés et surveillés régulièrement par un vétérinaire. Alexis Teillet, est responsable du parc animalier “Sèvres autruches” à Courlay. “Nous possédons des autruches, leurs cousins les nandous et des émeus avec l’obligation de fournir un certificat de capacité” précise l’éleveur. Le parc animalier qui a d’ailleurs déjà été sollicité par les services vétérinaires pour éventuellement accueillir des nandous si le cas se présentait.

Quelles sont les conditions de détention ?

Des services de l'État qui s'assurent au préalable que les personnes sont en mesure d'offrir à l'animal de bonnes conditions d'hébergement. Les effectifs détenus ne dépassant pas la limite fixée pour l'animal en question.

Qui peut détenir un animal sauvage ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, chacun d’entre nous peut posséder des animaux sauvages appelés aussi nouveaux animaux de compagnie (NAC). S’ajoute à la liste des éleveurs, des établissements de vente comme les animaleries et des établissements de présentation au public que ce soient les zoo, parcs animaliers, etc. Mais pour tous il y a des règles à respecter et des formalités à accomplir.

Que risque un contrevenant ?

La détention d'espèces protégées, menacées, dangereuses, fragiles en captivité ou pouvant porter atteintes à l'environnement, sans être titulaire des autorisations requises, constitue une infraction au code de l'environnement. La sanction peut atteindre six mois d'emprisonnement et 9.000 € d'amende.

Des particuliers qui ignorent la loi ?

Ce n’est pas la première visite que les gendarmes effectuent au domicile de ce particulier de Marigny. “Un tigre du Bengale avait déjà été retiré à cette personne il y a quelques années”, précise le capitaine Fleurisson, commandant en second de la gendarmerie de Niort.

Avant de vous lancer dans l’aventure et de tenter de devenir le nouveau propriétaire de l’arche de Noé, vérifiez bien que vous ne possédez pas un animal sauvage classé dans les espèces protégées, en danger, menacées ou même envahissantes.

Levez le doute !

Si vous souhaitez malgré tout adopter un animal non domestique, le mieux reste de contacter directement le service de la préfecture chargé de la santé et du bien-être animal qui pourra vous orienter. Car, les démarches à accomplir dépendent d'une part de l'espèce considérée ; s'agit-il d'un reptile, d'un carnivore ou autre et, d'autre part, de son statut ; est-elle une espèce menacée, en danger, envahissante, etc. ? Car les conséquences peuvent s’avérer désastreuses pour l’animal.

Pour l’heure, c’est dans la Loire, dans un parc animalier à Saint-Martin-de-la-Plaine, que le lion blanc trouvé à Marigny va poursuivre sa vie de félin.

Rappel des faits sur cette affaire récente dans les Deux-Sèvres

La gendarmerie de Frontenay-Rohan-Rohan est intervenue dans le cadre d’une enquête diligentée conjointement avec l'Office Français de la Biodiversité (OFB) sous la direction du procureur de la République de Niort pour détention illicite d'animaux sauvages chez un habitant de la commune de Marigny (79).

Et la perquisition s’est avérée fructueuse. L’Office départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations des Deux-Sèvres (DDCSPP79) a saisi les animaux détenus illégalement. Le lion blanc a immédiatement été placé dans un parc animalier spécialisé. Les autres animaux ont été laissés sur place pour le moment en attendant la poursuite des investigations. Ils ont été découverts en bonne santé par les services vétérinaires.

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