Depuis le mois de mars, une association niortaise d'insertion, Raivalor, s'est spécialisée dans le recyclage des huisseries. Ces matériaux sont aujourd'hui très peu recyclés en France et le marché s'annonce prometteur.
Fenêtres en bois, en PVC ou en aluminium, les salariés de l'association d'insertion niortaise Raivalor ont une solution pour recycler et valoriser toutes les sortes d'huisserie hors d'usage. Celles-ci proviennent de chantiers de rénovation ou de démolition et sans l'initiative de Raivalor, elles auraient certainement finies dans une déchetterie pour être enfouies. En France, on estime que près de 8,5 millions de fenêtres sont déposées chaque année et la grande majorité d'entre elles est encore destinée à l'enfouissement en décharge.
Des huisseries recyclables à 98%
Chaque matériau à sa propre filière de recyclage. Le bois est utilisé pour la fabrication de palettes, l'aluminium, le verre et le PVC sont refondus et transformés.Une fois le PVC découpé, il est fondu pour être transformé en granulés qui serviront à faire du PVC recyclé.
Toutes les huisseries traitées par Raivalor sont recyclables à 98% et peuvent donc être à nouveau utilisées dans le bâtiment ou d'autres industries. Ce recyclage permet aussi de diminuer la quantité de déchets dans les déchetteries.
L'idée c'est à la fois de diminuer les matières enfouies et les matières premières qu'on sort de la planète terre et donc d'utiliser des déchets pour les retransformer en matière.
Une idée vertueuse qui a vite trouvé sa place sur un marché prometteur qui intéresse déjà de grandes entreprises françaises. Elles ont créé leurs propres unités de recyclage. Cette filière existe déjà depuis plusieurs années en Allemagne mais elle est encore récente en France. En 2019, l’Union des fabricants de menuiseries (UFME) a présenté une charte d’engagement volontaire pour le recyclage des portes et fenêtres en fin de vie. Pour sa part, l'association niortaise, Raivalor, voit l'avenir avec optimisme et prévoit de passer de six salariés en insertion à dix.
Le reportage d'Alain Darrigrand, Louis Claveau et Bénédicte Biraud :