Le ballet « Aunis » créé par Jacques Garnier en 1979, sur la musique du Deux-Sévrien Maurice Pacher sera joué ce soir au Moulin du Roc à Niort. Sur scène, deux accordéonistes "Trad" et trois danseurs du ballet de l'Opéra de Paris.
C'est l'histoire d'un ballet qui fête ses 40 ans. A l'origine, un chorégraphe, Jacques Garnier, au parcours étonnant : corps de ballet de l'Opéra de Paris avec Roland Petit et Maurice Béjart, invité deux années de suite au festival d'Avignon par Jean Vilar, travail aux Etats-Unis avec Merce Cunningham. Il fonde en 1972 le Théâtre du Silence. Installée à La Rochelle, ce sera l'une des premières compagnies de danse à se « décentraliser ».
En 1979, il écrit "Aunis", une chorégraphie écrite à l'origine pour un danseur, dansée par trois actuellement. Il demande à Maurice Pacher d'en écrire la musique. Ce Deux-Sévrien, fervent défenseur des musiques et des traditions rurales, fait entrer pour la première fois la musique traditionnelle dans le répertoire chorégraphique moderne. "Aunis" a permis de donner une note de noblesse à l’accordéon et de réhabiliter les musiques traditionnelles aux yeux et aux oreilles du public".
Désormais c'est Christian Pacher, le neveu de Maurice, qui le remplace à l’accordéon diatonique accompagné de Gérard Baraton à l’accordéon chromatique.
On passait pour des OVNI. Imaginez un accordéon, qui est vraiment le symbole de la culture populaire, apprécié par les uns, détesté par les autres, cà crée un clivage culturel, même politique !
Sur scène, avec eux, trois danseurs du ballet de l'Opéra de Paris, de la bande des "Italiens de l'Opéra de Paris", qui revendique l'héritage du ballet :
Aunis est à déguster ce soir, au Moulin du Roc, à Niort.J'ai toujours rêvé de danser ce ballet. C'est ce qu'il y a de plus énergique qu'on puisse faire en terme de danse neo classique, folklorique, contemporaine. On utilise le langage classique mais on le mélange. Alessio Carbone, premier danseur à l'opéra de Paris
Reportage de Dominique Laveau et Guillaume Souda