Malgré le maintien acquis sur le plan sportif, les Celloises n'effectueront pas une troisième saison consécutive dans le championnat élite du handball féminin. Le club est relégué en deuxième division en raison d'un déficit financier. Pour ne rien arranger, trois joueuses titulaires s'en vont. Mais l'entraîneur, Thierry Vincent, veut rester optimiste.
"Il y a des clubs qui avaient de gros déficits et on leur a proposé des plans d'apurement sur quatre ans. Nous, pourquoi on ne nous a rien proposé ? Ça me met hors de moi !" Thierry Vincent ne décolère pas, tant lui semble injuste la décision qui sanctionne le HBC Celles-sur-Belle.
Tous les recours sont épuisés, cette fois, c'est sûr, l'équipe qu'il entraîne va devoir quitter l'élite du handball féminin pour évoluer en D2 la saison prochaine.
En cause, un déficit de 27 000 euros, constaté en décembre dernier à l'issue de la première partie de saison. La CNCG (Commission nationale de contrôle et de gestion) prononçait alors la relégation, une décision confirmée en appel, puis actée définitivement ce vendredi 18 août par le comité national olympique et sportif français.
Tristesse et déception
"On était très déçues, triste aussi quand on a appris la nouvelle", raconte l'ailière Lisa Calvet à l'entraînement ce lundi 21 août. Déception partagée par les supporters du club, bien décidés pourtant à ne pas déserter les tribunes : "On verra aussi des beaux matchs en D2", espère Gilbert Gémard, "mais il y aura toujours la frustration d'avoir été déclassé, pas d'une belle manière".
Trois départs importants
"Nous sportivement, on a fini 10ᵉ sur 14 donc c'était prévu que tout le monde re-signe pour jouer en D1, sauf que ce n'est pas le cas et il y a de grandes chances qu'il y ait des joueuses qui partent", confirme la pivot, Cléa Delaume. Une crainte fondée, car quelques heures plus tard, le club annonçait le départ de trois joueuses titulaires, Fanta Diagouraga, Goundouba Guirassy ainsi qu'Emma Skinnehaugen. Toutes trois ont décidé d'activer une clause dans leur contrat leur permettant de quitter le club en cas de relégation.
"C'est malheureux, mais c'est leur choix, réagit sobrement le coach Thierry Vincent. C'est le lot des contrats et de la situation que nous subissons." Selon l'entraîneur, son groupe est atteint psychologiquement par ces départs. D'autres auraient également voulu les suivre et continuer de jouer en première division, mais le club a fermé la porte. Une situation qu'il va falloir digérer à l'entame de la nouvelle saison comme l'annonce Lisa Calvet : "Il faut qu'on reste soudées, qu'on se motive toutes ensemble pour entamer la saison avec l'effectif qu'on aura."
Le club n'est pas mort !
Thierry VincentEntraîneur du HBC Celles-sur-Belle
Si ces départs risquent de peser s, dans un premier temps, sur les performances du HBC Celles-sur-Belle. Thierry Vincent ne veut pas dramatiser et reste même optimiste. Elles seront remplacées par de jeunes joueuses prometteuses qui n'auraient peut-être pas eu leur chance si les trois joueuses étaient restées. "Il faut continuer d'évoluer, encourage-t-il. Parfois ce sont ce genre de choses qui permettent de réfléchir différemment. Il y a toujours le soleil derrière les nuages !"
Un discours remobilisateur pour son effectif, mais aussi pour les supporters et les partenaires, plus que jamais déterminants à l'aune d'une nouvelle saison importante. Les joueuses celloises arriveront-elles à l'entendre ? La première rencontre de la saison aura lieu, le 2 septembre, à domicile face au Havre donnera des éléments de réponse.