À Prissé-la-Charrière dans les Deux-Sèvres, le domaine de Péré accueille sa 45e fête des plantes ce samedi 16 et dimanche 17 octobre. Parmi la centaine d'exposants, la moitié sont des botanistes spécialisés, venus de tout l'Hexagone, mais aussi de Belgique et des Pays-Bas.
Avec cette belle météo automnale, la fête des plantes du domaine de Péré, à Prissé-la-Charrière, dans les Deux-Sèvres, fait le plein de visiteurs ce week-end. Au total, 5.000 personnes sont attendues pendant deux jours, et le record de fréquentation pourrait bien être battu pour cette 45e édition.
Sur les 106 exposants, la moitié sont des botanistes, sélectionnés avec soin par le créateur de la fête et propriétaire du domaine, François-Xavier Bastard de Crisnay. "Mon choix se porte sur les meilleurs botanistes, qui ne sont pas plus de 50 en France actuellement", souligne-t-il.
Un public d'avertis
Pour les amateurs de plantes, la fête du domaine de Péré "est un incontournable", estime Patrick Blanchet, pépiniériste à la Roseraie de la Devize, à Vandre, en Charente-Maritime.
"On a une offre de plantes très importante, et une clientèle plutôt intéressante, car ils sont vraiment à la recherche des perles rares, et comme on les a ici sur les stands, tout le monde est content !" se satisfait-il.
Le contact avec les clients est essentiel, c'est différent de la vente sur Internet
Lors de la première journée de vente, le samedi, la majorité des clients sont des passionnés, ce qu'apprécie le pépiniériste. "On a le temps de discuter sur les problèmes techniques, et nous avons souvent affaire à une clientèle avertie, ce sont des semis-professionnels quelques fois !".
→ regardez le reportage de François Bombard et Antoine Morel :
Un engouement vers le "jardin nourricier"
Vivien Stépho, pépinériste à Courçon, en Charente-Maritime, expose pour la première fois sa production au domaine de Péré. Il vient de se lancer, avec sa "pépinière nourricière".
"Je me spécialise dans tout ce qui est fruitiers, plantes aromatiques et médicinales, avec une sensibilité pour la permaculture", détaille-t-il. Il répond ainsi à la demande accentuée des Français depuis le Covid et les différents confinements, de produire soi-même sa nourriture.
"Il y a un regain d'intérêt, surtout pour les fruitiers, parce que les gens ont vu que c'était compliqué d'aller dans les supermarchés, et que créer sa nourriture est beaucoup plus gratifiant", souligne le néo-producteur.
Parmi les plantes qu'il vend le plus depuis l'ouverture de la fête, les étonnants "feijoa, ou goyaviers du Brésil", "qui produisent des fruits entre le kiwaï et le kiwi, avec un goût de banane-ananas". "Cela prend très bien et accepte les sols de tous types avec un petit amendement en terreau" précise Vivien Stépho.
La fête des plantes de Péré se poursuit ce dimanche 17 octobre à Prissé-la-Charrière dans les Deux-Sèvres, de 10 heures à 18 heures.
L'entrée coûte 7 euros, gratuit pour les moins de 16 ans, et tarif réduit à 1 euros pour les demandeurs emploi et étudiants.