Le Cap-Vert, plus petite délégation des Jeux olympiques de Paris 2024, pose ses valises à Parthenay

Jusqu'au mardi 23 juillet, la ville de Parthenay, dans les Deux-Sèvres, accueille sept athlètes du Cap-Vert qui se sont qualifiés pour les Jeux olympiques de Paris. Remporter une médaille lors de ces Jeux leur permettait d'écrire l’histoire de leur nation.

Ils n'ont qu'un seul objectif, celui de se battre pour une médaille olympique. Loin du tumulte parisien, les athlètes du Cap-Vert s'entraînent dans une salle de sport de Parthenay, dans les Deux-Sèvres.

Dix jours de préparation à Parthenay

Ils effectuent un entraînement sans relâche avant le début de la plus grande des compétitions. Bruno Carvalho, entraîneur au Privilegio Boxing Club de Lisbonne, est au petit soin avec ses athlètes qui participent au tournoi olympique de boxe : "C'est un entraînement tactique et technique au départ. Viens ensuite l'entraînement physique, qui est exercé par notre coach dédié à la performance." À quelques jours du coup d'envoi des Jeux, l'intensité devient de plus en plus élevée. "Nous faisons tout de même attention à ne pas les blesser. Ils n'ont que neuf ou dix jours pour être prêt à participer aux épreuves. Tout l'équipement proposé par la ville de Parthenay est idéal pour nos athlètes."

Parmi les sept athlètes qui concourent sous les tuniques cap-verdiennes pour ces Jeux de Paris se trouve Daniel Varela de Pina. Ce boxeur est inscrit dans la catégorie poids plumes. Celui qui fait de la boxe depuis 12 ans, et qui a débuté à l'âge de 15 ans au Cap-Vert, a obtenu son ticket pour les Jeux il y a moins de deux mois, lors d'un gros tournoi : "C'est la vie que j'ai choisie. On s'entraîne tous les jours pour être prêt lors de n'importe quel tournoi. Ils ont sollicité des athlètes de différents clubs français pour que l'on s'entraîne dans les meilleures conditions possibles, que ce soit au niveau du sparring (entraînement au combat) ou au niveau physique."

Représenter son pays le rend heureux : "Je vais porter les couleurs de ma nation dans ce tournoi qui sont les Jeux olympiques. Je veux gagner la médaille d'or, mais les meilleurs athlètes du monde seront aussi présents. Depuis que le Cap-Vert participe aux Jeux olympiques, aucun athlète n'a remporté une quelconque médaille. Si je gagne, j'écrirai l'histoire de mon pays : ce serait colossal, je serai le premier à revenir avec une médaille."

Parthenay au cœur et à l'ouvrage pour ces athlètes

Pour leur déplacement durant ces dix jours d'entraînement, les athlètes cap-verdiens ont pu compter sur une dizaine d'agents mis à disposition par la communauté de communes ainsi que la ville de Parthenay.

Au niveau du coût, nous avons des partenariats avec des entreprises qui nous permettent de pouvoir bénéficier de véhicules, ou de la salle de préparation physique.

Jean-Michel Prieur

Maire de Parthenay

"Le service des sports, le service de restauration scolaire qui apporte les repas de façon très précise aux regards des attentes des athlètes, ainsi que le service de communication sont à leur disposition", précise Jean-Michel Prieur, maire de Parthenay. "Au niveau du coût, nous avons des partenariats avec des entreprises qui nous permettent de pouvoir bénéficier de véhicules, ou de la salle de préparation physique. La délégation prend en charge l'hôtel ainsi qu'une partie de sa restauration."

Parthenay est la seule ville, en Nouvelle-Aquitaine, à accueillir intégralement une délégation d'athlètes et de para athlètes, qui eux, "viendront s'entraîner dans le courant du mois d'août. C'est une belle expérience humaine qui se déroule sur notre territoire, ajoute le maire de Parthenay. Je pense que l'on va regarder avec beaucoup d'attention le parcours des athlètes que nous avons accueillis, autant que les athlètes français : il y a vraiment un lien humain qui s'est créé."

Ils seront sept à concourir aux Jeux olympiques sous les couleurs cap-verdiennes : le marathonien Samuel Freire, les boxeurs Daniel Varela de Pina (poids mouches) et Ivanusa Moreira (poids welters), Victor Alvares à l'escrime (fleuret), la judokate Djamila Silva (- de 52 kg) et les deux nageurs José Tati (50 m nage libre) et Jayla Pina (200 m 4 nages).