Le Convoi de l'eau s'est élancé ce vendredi matin de Lezay, dans les Deux-Sèvres. Plusieurs centaines de personnes à vélo ou en tracteur vont y participer jusqu'à Orléans pour dénoncer la construction des mégabassines et la politique de l'eau.
Le top départ était prévu à 15 heures, après un grand pique-nique. Le Convoi de l'eau a quitté Lezay en début d'après-midi, direction Beaugency près d'Orléans, là où se trouve le siège de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
Un long cortège de vélos et de tracteurs, composé de militants du collectif Bassines, Non Merci ! De la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre. Les manifestants entendent dénoncer la politique de l'eau, les projets de méga bassines et demandent un réel dialogue sur le partage de l’eau. "Depuis le début, on demande un vrai projet de territoire où tous les gens seraient intégrés à une réflexion sur ce fameux partage de l'eau" explique Jean-Jacques Guillet, membre du collectif Bassines, Non Merci !
Et selon lui, il n'y a plus de temps à perdre "Demain, déjà, on va avoir de moins en moins d'eau, donc il devient urgent de mettre les choses en ordre et de revoir les priorités. À savoir l'alimentation des animaux et des humains et la préservation des zones humides pour une eau de qualité. L'eau économique n'est qu'en troisième position.", martèle-t-il.
Une exigence rappelée également par Julien Le Guet, le porte-parole de Bassines, Non Merci !
Le moratoire est valable sur l'ensemble des projets de stockage par pompages et sur bâches en plastique et sur l'ensemble du territoire.
Julien Le GuetPorte-parole de Bassines, Non Merci !
Une convergence des luttes à Coussay-les-Bois
Le parcours du convoi de l'eau a prévu une halte à Coussay-les-Bois, dans la Vienne. Sur cette petite commune est implantée une ferme usine de 1 200 taurillons. Les élus de la commune et les habitants dénoncent ces méthodes d'élevage et redoutent de graves atteintes à l'environnement, avec par exemple un site de stockage de la paille sans dispositif anti-incendie, une pollution possible des nappes phréatiques.
Plusieurs actions en justice ont été lancées ou sont en cours. Le convoi y fera donc une halte pour soutenir le collectif qui lutte sur ce territoire.
Voici le tracé du convoi de l'eau entre le 18 et le 25 août prochain.