Près de Bressuire, plus de 50 000 téléphones sont en cours de reconditionnement dans les Ateliers du Bocage Ils seront revendus dans le cadre d'une opération solidaire pour des personnes touchées par la précarité financière ou numérique
Les Ateliers du Bocage, installés sur la commune du Pin dans les Deux-Sèvres, près de Bressuire, viennent de recevoir 50 000 téléphones portables dont une institution publique souhaitait se débarasser. Cette entreprise d'insertion va leur redonner une vie pour qu'ils soient à nouveau utilisés.
Pour y parvenir, la première opération consiste à vérifier dans quel état est le téléphone. Une quarantaine de tests est alors lancée: "On connecte le téléphone à l'ordinateur, on a alors un logisciel qui vérifie l'écran, si on entend bien, si le micro fonctionne si l'empreinte fonctionne" explique Ludivine, une salariée en insertion. Ceux qui ne sont pas réutilisables sont recyclés.
/regions/2023/05/17/6464e0c8e99e0_portables-usages.jpg)
Du recyclage et de l'insertion
Pour assurer ce travail, les ateliers du Bocage ont recruté 7 salariés, dont trois en contrat d'insertion. Sur les 50 000 téléphones reçus par les Atliers du Bocage, 30 000 devraient être sauvés. "Ça permet de limiter l'impact environemental et social, ça permet de créer des emplois pour des personnes en situation de précarité." explique la directrice adjointe des Ateliers du Bocage, Mais en plus de la démarche écologique et sociale, les téléphones vont également être vendus sur le principe du café suspendu. Pour un téléphone acheté à 70 euros environ, un autre sera donné à une association comme Emmaüs "Elles sont en contact avec des personnes en situation de précarité numérique ou qui n'ont pas les moyens financiers de se doter d'un téléphone et a fortiori d'un smartphone. "précise la directrice adjointe. Une opération écologique et solidaire alors qu'en 2022, plus de 5 milliards de téléphones ont été jetés sans être valorisés.
Sur la totalité des téléphones qui auront droit à une deuxième vie, une partie sera envoyée en Ukraine et en Turquie, dans les zones frappées par le tremblement de terre du 6 février dernier.
