Les Deux-Sévriens, déjà derniers du championnat de Ligue 2, ont bu la tasse samedi soir à domicile face à Sochaux (0-3). "On est resté dans notre médiocrité," a commenté l'entraîneur Bernard Simondi.
Les Chamois Niortais continuent de creuser. En dépit d'une lueur d'espoir face à Laval le mois dernier, les Deux-Sévriens n'en finissent plus d'enchainer les défaites. Dix-huit depuis le début du championnat de Ligue 2.
Ce samedi 8 avril à domicile, c'est Sochaux qui leur a mis la tête sous l'eau en leur infligeant un 3-0 sans appel (Moussa Doumbia 3e, Ibrahim Sissoko 28e et Rassoul Nidaye 39e).
Bons derniers de Ligue 2, les hommes de Bernard Simondi s'enfoncent encore un peu plus dans les tréfonds du classement, à sept points du premier non relégable.
"Pas d'âme, pas d'envie"
En conférence de presse, l'entraîneur, passablement "énervé de la situation", n'a pas mâché ses mots. Dix-neuf tirs, dont 2 cadrés, et trois buts encaissés à la mi-temps, "difficile de faire pire".
"Ça fait mal, surtout vu les conditions dans lesquelles on les encaisse, et la manière dont on est en mesure de réagir, ça interpelle pas mal" a-t-il commenté, en réponse à notre journaliste Alain Darrigrand.
On ne peut pas passer de pas grand-chose à beaucoup mais là, on est resté dans notre médiocrité. Et c'est dommageable.
Bernard SimondiEntraîneur des Chamois Niortais
Du mal à retenir ses larmes et à trouver ses mots. Face aux journalistes, le défenseur latéral Quentin Bernard a lui confié sa "honte" de jouer dans "l'équipe qui a le plus perdu. Bonnet d'âne comme disait (sa) grand-mère".
"Ce soir, on a joué comme une équipe résignée, y'a rien, y'a pas d'âme, y'a pas d'envie" a-t-il analysé.
On a le niveau du 20e de Ligue 2, on est à notre place. Ça fait mal à l'égo mais c'est la vérité. On est peut-être le club qui a la plus longue histoire en Ligue 2 mais il y a de fortes chances que ça se termine dans 8 matches. Maintenant, soit on se bat avec nos couilles, soit on reste à la maison.
Quentin BernardDéfenseur Chamois Niortais
Une chute inéluctable
Les supporters, qui assistent match après match à la lente agonie de leur équipe, ne se font plus guère d'illusions. La prochaine saison devrait se jouer dans la division inférieure (National 1).
"C'est la fin d'une époque, la chute est inéluctable" se désole l'un d'entre eux. "Les joueurs font ce qu'ils peuvent, ils mouillent le maillot, ils ne renoncent pas, mais le malaise est profond depuis plusieurs saisons".
"Moi, je ne sais même pas si je viendrai au prochain match" ajoute un autre, "je n'y crois plus, c'est la mort du petit cheval."
À huit journées de la fin du championnat, certains continuent d'espérer un sursaut. Mais la fenêtre de tir se referme peu à peu. Samedi 15 avril, c'est face à Valenciennes que joueront des Chamois Niortais, plus que jamais condamnés à la victoire.