Le batteur niortais du groupe franco-irlandais vient de publier sur les réseaux sociaux le video clip de "For Real", premier single de leur nouvel album. Un tube en puissance qui célèbre joyeusement le "monde d'après".

"For real", pour de vrai... Pour de vrai, bientôt, on va tous se retrouver devant une scène avec des vrais musiciens. Pour de vrai, on va goûter à nouveau à ce plaisir sensuel de faire vibrer nos corps sur des riffs de guitare ou des ondes sourdes de grosse caisse. Il fera chaud, on transpirera de bonheur et on rentrera comme avant dans cette étrange communion, cet élan collectif qui n'a que le plaisir d'être ensemble comme combustible. C'est cet horizon qui nous paraissait si lointain au printemps 2020 qui a inspiré Don Donelly, le nouveau chanteur du Celtic Social Club quand il a écrit "For real". A midi tapante en ce mercredi saint, le clip du morceau a été mis en ligne pour célébrer ce retour annoncé d'une vie "normale". Le mieux alors, c'est juste de l'écouter... Enjoy !

Fin du visionnage ? Comme vous venez de le voir, le Celtic Social Club n'a pas végété pendant ce trop long confinement. Dans son Poitou natal, Manu Masko et ses copains Bretons ont méthodiquement préparé leur retour dans le monde d'après. "Back in the game", dit la chanson et de quelle façon ! Indubitablement, l'arrivée dans l'aventure de Don, le gars de Belfast, a donné une nouvelle dimension à ce projet né au festival des Vieilles Charrues en 2014 mais aussi à La Sirène de La Rochelle.

Dans la lignée du Buena Vista, l'ambition de ce Social Club à la mode celtique était de revendiquer des racines humaines et musicales pour les offrir au plus grand nombre. Manu Masko venait de tourner pendant près de quinze ans avec les Quimperois de Red Cardell. Cette fusion de musique traditionnelle et de pop-rock était déjà en germe à l'époque. Le CSC aujourd'hui, c'est donc cette incroyable alchimie entre Goulven Hamel, ancien guitariste de Miossec, Ronan Le Bars, maestro du uillean pipes, la cornemuse irlandaise, qui a joué avec Polnareff, Johnny Hallyday ou Stephan Eicher, Richard Puaud et Mathieu Pequeriau, les deux autres Poitevins de la bande, eux aussi passés par Red Cardell et le Brestois Pierre Stephan qui a écumé les festou noz avec son violon.

"The right song at the right time"

Le portrait ne serait pas complet si on ne vous présentait pas Andy Bolter du label anglais Kitchen Disco Records. Ce n'est pas dans sa cuisine que le producteur a mixé ce nouvel album et fabriqué ce clip. Mais, de toute évidence, mister Bolter ne manque pas d'énergie et d'imagination pour propulser le groupe au firmament de la world music. Lui aussi est convaincu de l'énorme potentiel du Celtic Social Club et ce n'est pas un méchant virus qui allait freiner ses ardeurs.

"Le problème pour cette vidéo, c’est que nous ne pouvions pas tourner avec le groupe à cause du confinement en France. Il n’y avait que le chanteur Dan Donnely qui pouvait descendre d'Irlande dans notre studio" nous explique-t-il au téléphone. Qu'importe... Déjà en décembre dernier, pour la sortie du troisième album, il nous avait concocté un très émouvant clip dessiné en noir et blanc pour le très "strumerien" morceau "I'm Free". Cette fois-ci, il a eu l'idée de cette parodie de "breakfast show", ces émissions d'info matinales que chérissent britanniques et américains. Depuis plus d'un an, c'est avec un sourire hypocrite que ces présentateurs essayent en vain de parler de ce monde mis à l'arrêt à cause d'un virus microscopique. "For real", c'est le symbole de cette fenêtre grande ouverte qui bientôt va renouveler l'air ambiant de la planète.

"Dans mon esprit, il y a deux façons d’envisager le concept d’une vidéo", déclare Andy Bolter, "la façon classique où on a un morceau et on filme le groupe en live ou dans un studio, on met des effets et on fait un montage. Il n’y a rien de mal à ça parce que ça s’adresse aux fans qui veulent voir le groupe. Mais une vidéo peut aussi servir à toucher de nouveaux fans. Et cette chanson tombe vraiment au meilleur des moments où nous allons tous retrouver un peu notre vie d’avant après une misérable année et demi. C’est "the right song at the right time".

Avant la sortie d'un album, le choix du single à mettre en avant est toujours délicat. De son propre aveu, Manu Masko confirme que c'est bien les gens de Kitchen Disco Records qui l'ont persuadé de prendre l'option "For real". "A l’époque, on s'était dit que c’était un morceau ultra positif dans une période compliquée, que l’album allait sortir probablement à la fin du confinement et que les gens auraient besoin de cette énergie positive. Donc finalement, c’est le morceau qui s’est imposé pour nos producteurs anglais. On l’a fait écouter à droite à gauche à des gens avec qui on travaille et tout le monde était d’accord".

Alors ce n'est sûrement pas le morceau le plus celte de l'album à venir, si ce n'est cette petite envolée pleine d'iode de mer d'Iroise du violon de Pierre Stephan. Mais cela correspond en tout cas parfaitement aux nouvelles ambitions du Celtic Social Club qui, en terme de production, a effectivement pris une nouvelle dimension musicale. "Oui il est moins « celtic » au premier abord, c’est peut-être moins évident mais pour moi il l’est tout autant", plaide Manu Masko, "aujourd’hui, on en est à notre quatrième album. Des jigues, des traditionnels scottish, on sait les jouer, mais aujourd’hui on n’a plus besoin de s’excuser. On fait avec le background de chacun des musiciens du groupe et ce qu’on joue, c’est ce qu’on est. On n’a plus besoin de s’affirmer comme militant, on l’est".

Et le batteur poitevin de rendre hommage à leur nouveau lead singer qui, même en distanciel, a réussi à intégrer pleinement le collectif. "C’est un Irlandais donc il apporte toute cette culture notamment au niveau des paroles et il a ce côté ultra folk et pop propre aux Britanniques. Notre rêve, c’est de toucher le plus de monde possible. Ce n’est pas pour l’égo, c’est pour le partage". Et ce n'est pas Andy Bolter qui le contredira : "Evidemment, vous pourriez très clairement imaginer les voir jouer en mode acoustique dans un pub en Bretagne ou à Dublin, mais ils ont aussi ce magnifique parfum pop rock avec la batterie de Manu qui les emmène plus loin et je pense vraiment qu’ils vont avoir leur propre public. Leur son a explosé sur les deux derniers albums".

Il faudra patienter jusqu'en octobre prochain pour écouter en intégralité "Dancing or Dying ?", le quatrième album du CSC. Les chanceux se précipiteront en septembre au festival "Musiques et Gastronomie du monde" de Saint-Palais près de Royan où ils donneront leur premier concert. Et puis, "for real", le Celtic Social Club reprendra la route en janvier 2022 et, pour de vrai, on transpirera de bonheur partout sur la planète dans le monde d'après.

 

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