Naré, élève de 13 ans du collège Emile Zola de Prahecq dans les Deux-Sèvres, fait l'objet, avec sa mère, d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le personnel du collège a manifesté devant la préfecture de Niort pour s'opposer à cette décision.
"Beaucoup d'émotions et beaucoup de colère." Laurent Merle, professeur d'EPS au collège Emile Zola de Prahecq , participe à la manifestation, samedi 10 novembre, devant la préfecture de Niort. Motif de la colère des enseignants, l'obligation de quitter le territoire français transmise à la mère de Naré, une élève arménienne de 13 ans, arrivée en 2017.
"C'est un courrier ambigu, avait réagi, jeudi, Laurent Merle. Dans la première partie du courrier, il est indiqué : 'Vous vous présenterez accompagné de Naré à la gendarmerie à partir de 23 heures pour être accompagnées à l'aéroport de Bordeaux. Ensuite, il est écrit 'vu qu'elle est mineure, Naré a la capacité de rester sur le territoire.'"
"Une élève parfaitement intégrée"
Ce possible départ forcé d'une excellente élève avait déjà donné lieu, jeudi, à une opération "collège mort", à l'initiative des enseignants et AESH du collège. "C'est une élève qui est parfaitement intégrée, ne décolère pas le professeur d'EPS devant la préfecture. Elle est méritante et épatante. Elle travaille, a de très bons résultats et a été félicitée et complimentée les années précédentes. Spontanément, on a décidé de se mobiliser pour modifier cette décision."
Le personnel du collège, réuni devant la préfecture, insistait sur l'intégration réussie de la jeune fille qui souhaite devenir infirmière. Ils réclament désormais que la préfecture revienne sur sa décision tandis que Naré et sa mère sont toujours assignées à résidence.