A Niort, Edouard Philippe évoque la réforme fiscale et la situation aux Antilles

Reçus par le maire Jérôme Baloge, le Premier ministre et son ministre de l’Économie Bruno Le Maire sont arrivés vers 8h30. Edouard Philippe a profité de cette première étape pour poser les raisons de sa venue en Deux-Sèvres et revenir sur le passage des ouragans Irma et José dans les Antilles.

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Si le passage en mairie de Niort était bien au programme, les prises de parole l’étaient un peu moins. Le Premier Ministre a rappelé les raisons de son déplacement, ici puis dans l’entreprise Poujoulat à Saint-Symphorien.
"C’est pour expliquer, pas à Paris pas dans les cercles où tout le monde s’y attend et tout le monde les connait, les mesures que nous allons mettre en œuvre pour faire repartir notre croissance économique. Pour – et ceci sera peut-être pour certains associé à un gros mot – créer plus de richesses en France. Pas simplement pour le plaisir d’avoir des richesses, mais si on veut les distribuer, les redistribuer, il est d’abord important de commencer par les produire."

Aujourd’hui, les deux membres du gouvernement sont venus parler fiscalité des entreprises, et présenter un "plan d’action pour l’investissement et la croissance". Selon Edouard Philippe, "pour créer des richesses, il  faut de bonnes entreprises. Avec une bonne administration qui permette à d’excellentes entreprises de se développer, d’embaucher, d’investir, parfois même de faire des profits. Parce que ces profits vont permettre des investissements, que ces investissements vont permettre de créer des emplois, pour reprendre les termes d’un chef de gouvernement outre-Rhin." 
Ces annonces d’ordre fiscal, pour le Premier ministre, seront complémentaires de la réforme du droit du travail déjà amorcée (elle suscite d’ailleurs de nombreuses inquiétudes qui s’exprimeront demain mardi 12 septembre dans la rue à l’appel de la CGT). Plus tard, viendront des réformes en matière de formation professionnelles et d’apprentissage.

Reportage de Dominique Laveau, Stéphane Hamon et Thierry Cormerais Intervenant : Frédéric Coirier, Président du Directoire du groupe Poujoulat

Irma : E. Philippe en appelle à la cohésion et la solidarité nationale

Le premier ministre a pris quelques minutes pour évoquer l’action de l’Etat après le passage d’Irma et de José sur Saint Martin et Saint Barthélémy.

"Ce qui va se jouer, au-delà des polémiques, d’un certain nombre de gens abonnés - on a parfois l’impression qu’alléchés par la souffrance, ils bondissent sur des polémiques politiciennes - ce qui va se jouer, c’est l’expression d’une très grande solidarité à l’égard de nos concitoyens qui pour beaucoup d’entre eux ont tout perdu. Ce qui va se jouer, c’est notre capacité collective, à l’État bien sûr, aux habitants des deux îles, aux entreprises, de reconstruire un cadre de vie, adapté aux enjeux et aux défis de la géographie locale."

Trois reproches sont faits au gouvernement dans la gestion de ce cette crise : "Il y a un défaut d'anticipation", Des insulaires "obligés d'organiser leur propre défense" et "Un manque de maturité de l'Etat". France Info revient sur ces reproches et les réponses dans un article intitulé Ouragan Irma : les trois critiques qui visent le gouvernement dans sa gestion de la catastrophe.

Pour Edouard Philippe, "c’est un enjeu qui n’est pas simplement un enjeu local. C’est un enjeu national. Dans une crise, quelque que soit la partie du territoire qui est concernée, c’est toute la solidarité de la Nation et toute la cohésion de la Nation qui est en jeu. C’est ce que nous avons voulu dire en augmentant, dès avant le cyclone, les forces de secours et de sécurité disponibles sur place, et dans la zone. C’est ce que nous avons continué à dire en renforçant très fortement les forces disponibles sur zone après l’arrivée d’Irma et après l’arrivée de José."


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