27 décembre 1999, la tempête Martin frappe durement une large partie sud de la France. La veille, la tempête Lothar avait fait de très importants dégâts dans les régions situées plus au nord. La tempête du siècle n'a pas épargné les Deux-Sèvres en provoquant la mort de quatre personnes.
En cette fin d'année 1999, le vent a soufflé à 144 km/h à Niort, un record qui n'a jamais été égalé. La tempête a laissé derrière elle un véritable spectacle de désolation. On ne compte plus les toitures arrachées et les maisons endommagées. Dans le département quatre personnes vont trouver la mort lors du passage de la tempête Martin. La chute des poteaux électriques va entraîner de très nombreuses coupures de courant qui se sont prolongées parfois pendant plusieurs jours. Des milliers d'arbres n'ont pas résisté aux assauts des vents très violents et sont tombés à terre, bloquant de nombreux axes routiers.
10.000 peupliers déracinés dans le Marais Poitevin
Le Marais Poitevin est défiguré, les peupliers ont été déracinés, 10.000 d'entre-eux gisent à terre. En tout, près de 300 000 m3 de bois recouvrent le Marais.Nicolas Pipet est l'un des premiers à entrer dans le marais après le passage de la tempête, les images sont à toujours gravées dans sa mémoire.
"Le plus impressionnant, c'est quand on a voulu rentrer dans le Marais, pour essayer de retouver les voies d'eau c'était compliqué parce qu'on pouvait accéder nulle part. Les routes étaient fermées, les chemins n'étaient plus pratiquables, c'était catastrophique.
Il faudra des années aux bûcherons pour réparer les dégâts et déblayer tous les arbres et le bois qui jonchaient le Marais. Après le passage de la tempête, le paysage n'est plus le même. Son visage a changé durablement.
Le paysage a changé par endroits, on s'est retrouvé avec es parcelles sans peupliers. On se retouve avec des milieux ouverts, des grandes prairies. Un peu de plantation s'est refait en pourtour mais ça permet d'avoir un nouveau paysage. De nouvelles espèces se sont implantées à la place des peupliers comme le frêne ou l'aulne qui ont retrouvé leur place.
Nicolas Pipet
Un rush exceptionnel pour les assurances
Dans les Deux-Sèvres, la tempête du siècle a eu d'importantes répercussions sur le milieu des asurrances dont plusieurs sièges sociaux sont installés à Niort. Les appels de détresse venant de toute la France ont afflué sur les plateformes téléphoniques d'Inter Mutuelle Assistance à Niort. Tous les employés ont été réquisitionnés pour répondre au téléphone ou établir des dossiers de sinistres.Ça a été un moment vraiment exceptionnel...on a reçu plus de 80 000 appels sur une journée. A l'époque, on en faisait 35 000 au plus fort de l'été. C'était inattendu.
Antoine Trarieux, coordinateur de projets stratégiques à IMA
Comme à Météo France qui a mis au point un nouveau procédé d'alarme et de vigilance, les assurances ont, elles aussi, tirer les leçons de la catastrophe. Par exemple, la MAIF a mis en place une cellule de crise qui travaille avec un prestataire météo. Une synergie qui permet à l'assurance d'anticiper pour mettre en place le dispositif d'aide à ses sociétaires.