Tempête 1999 : en Charente-Maritime, 20 ans après, la tempête Martin reste gravée dans les mémoires

La tempête Martin est restée gravée dans les mémoires. Il y a 20 ans, elle faisait 92 morts en France, dont 24 en Poitou-Charentes. Le 27 décembre 1999, des rafales atteignant les 200 km/h ont été enregistrées sur nos côtes.

Le 27 décembre 1999, les rafales atteignent les 200 km/h. L'anémomètre du phare de Chassiron à Saint-Denis d'Oléron, se bloque à son maximum. Du jamais vu en France.

"On n'a pas beaucoup dormi"

En fin d'après-midi, Martin frappe durement la région. Surnommée la tempête du siècle, elle se déchaîne, et provoque la peur des habitants du littoral charentais. Qui n'en dorment pas de la nuit.

On a entendu quelque chose qui tombait, peut-être bien les cheminées. Et puis, plus de lumières, toute la nuit on n’a pas beaucoup dormi
Nicole Brulieau, habitante de Saint-Denis d’Oléron.

Des maisons éborgnées par la chute des arbres déracinés par le vent, des toitures arrachées… Au matin du 28 décembre, l'île d'Oléron se réveille au cœur d'un paysage dévasté.

"Il n'avait jamais vu ça"

Valérie Aucher, habitante de Saint-Trojan-les-Bains, se souvient très bien de soirée cauchemardesque. Dans un album photo, de nombreux clichés rappellent la violence du phénomène climatique. La maison familiale de Valériane Aucher était entourée d'une vingtaine de pins. Après le passage de Martin, il n'en reste plus que quatre.

Mon papa parlait d’apocalypse. Il voyait les têtes de pins décapitées et s’envoler sous la force du vent. Il n’avait jamais vu ça ! Même les vieux de Saint-Trojan n’avaient jamais vu une tempête pareille.
- Valérie Aucher, habitante de Saint-Trojan-les-Bains

Un sinistre bilan

Sur l'île, plus de peur que de mal. Aucune victime n’est à déplorer. Pourtant, sur l'ensemble du département, le bilan est sinistre : 13 morts et trois disparus.

Pour mieux se rendre compte de cette ampleur, Météo France a simulé les cartes de vigilance (telles que nous les connaissons bien aujourd'hui) qu'elle aurait publiées pour ces 2 grands épisodes de tempête.

En première ligne cette soirée là, les élus locaux. Toute la soirée, ils ont été à pied d'œuvre pour protéger leurs administrés. Du côté de Saint-Denis, l'ancien maire, Roger Bitonneau, se souvient de ce 27 décembre.

Le lendemain matin, on était un peu désorientés. Il n’y avait plus d'électricité, plus d'eau… Mais, les dégâts matériels n'étaient pas dramatiques et surtout, il n’y a pas eu de blessés, ni de maisons démolies.
- Roger Bitonneau, ancien maire de Saint-Denis d'Oléron

Sur cette île, les habitants sont coutumiers des fortes tempêtes. Mais, celle de 1999 reste gravée dans leurs mémoires.

Ces grands événements ce sont des rappels à l'ordre qui montrent notre fragilité dans ce monde. Mais, ce sont aussi des moments d'humanité. Les gens en parlent, je ne vais pas dire avec nostalgie, mais ils gardent comme souvenir l’importance des dégâts et la grande solidarité pour remettre en ordre le terrain.
- Pascal Massicot, maire de Saint-Trojan

Jamais à l'abri des caprices du ciel et de la mer

Aujourd'hui, en cas de tempête, le mot d'ordre, c'est prévenir et protéger les habitants. À Oléron, les stigmates de la tempête sont aujourd'hui invisibles. Mais les habitants savent qu’ils ne sont jamais à l'abri des caprices du ciel et de la mer.


 

 
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