Tempête 1999 : le département de la Charente dévasté par la tempête Martin

La tempête Martin a profondément marqué la population de par sa violence. En Charente, 20 ans après, beaucoup se souviennent des paysages apocalyptiques.

Que reste-t-il de la tempête Martin aujourd’hui en Charente ?

Les traces de ce phénomène météorologique hors-normes ont disparues des centres-villes. Angoulême a rapidement pansé ses plaies. Il faut aller 20 kilomètres plus au nord, dans la forêt domaniale de la Braconne pour comprendre la puissance dévastatrice de cette tempête.

Il faut s’imaginer des bois entassés comme un château de cartes sur plus de quatre mètres de haut. J’ai eu la chance de pouvoir survoler la forêt en avion et en hélicoptère après la tempête et c’était très beau vu d’en haut. C’était très bien rangé, les bois étaient empilés dans le sens du vent. Par contre, au sol c’était l’horreur, c’était apocalyptique.
Jean-Francois Michoux, technicien forestier territorial à l'Office nationale des forêts (ONF)

Dans cette forêt, des arbres plus que centenaires ont cédé. Sur les 150 hectares de la parcelle, seulement 12 ont résisté au passage de cette tempête hivernale. En l’espace d’une nuit, dix années d’exploitation de la forêt sont au sol. Aujourd’hui encore, les techniciens de l’ONF travaillent à la régénération de ces parcelles.

Une hécatombe en forêt et dans les jardins publics. À Cognac, le maire de l’époque Francis Hardy constate, impuissant les dégâts de la tempête.

C’est vrai que l’on peut les classer en deux catégories, ceux que le temps va effacer, un temps assez rapide parce que nous allons y travailler ; et puis, les dégâts irréparables comme le jardin qui était le patrimoine de la ville.
Francis Hardy, ancien maire de Cognac, le 3 décembre 2000

Devant les archives, Loïc Petiteau, ancien pompier à Angoulême, se souvient lui aussi de cette violence inédite.

Dans les jours qui ont suivi la tempête, le paysage était apocalyptique. D’ailleurs, la presse titrait sur la force inouïe des vents. Cela ressemblait à un paysage d’après-guerre. Entre pompiers, on se disait que l’on était la seule unité en guerre contre les éléments.
Loïc Petiteau, ancien pompier au SDIS 16

Pendant deux mois, avec ses collègues, il va parcourir le département pour déblayer des routes et intervenir sur les toitures.
Après le passage de la tempête, le bilan est très lourd. Les dégâts sont impressionnants et l’économie est meurtrie. Au total, sept personnes sont décédées dans le département de la Charente.

 
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