Veillée d'armes à Sainte-Soline, avant le grand rassemblement contre les "bassines"

À la veille du grand rassemblement contre les réserves de substitution à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, les opposants organisent leur campement.

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Toute manifestation est interdite dans le secteur de Mauzé-sur-le-Mignon et de Val-de-Mauzé, mais les opposants aux réserves de substitution espèrent quand même se faire entendre ce weekend. Ils se sont installés sur le vaste terrain d'un agriculteur opposé lui aussi aux "bassines". Et depuis plusieurs jours, ils organisent toute la logistique pour ce rassemblement qui risque d'attirer beaucoup de monde. "Hier, les cantines sont arrivées" raconte Julien Le Guet, le porte-parole du collectif "Bassines Non Merci". "Ils prévoient de faire 4.000 repas, les artistes arrivent aussi" . Parmi les centaines de personnes attendues figurent notamment Yannick Jadot, député européen écologiste et Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste. Pour le collectif, le mouvement de ce weekend doit être puissant pour arriver à se faire entendre.

Ce qu'on veut obtenir ce weekend et ce qu'on va obtenir ce weekend c'est l'arrêt du chantier de Sainte-Soline et un moratoire qui fait qu'il n'y ait aucune méga bassine qui se construise en France avant qu'il y ait une réflexion profonde sur le juste partage de l'eau.

Julien Le Guet, porte- parole de "Bassines Non Merci"

Le terrain mis à disposition par un irrigant repenti

Le terrain qui accueille ce rassemblement d'opposants a été mis à leur disposition par un agriculteur, Philippe Béguin. Comme beaucoup il a été irrigant. Mais aujourd'hui il se présenter comme un repenti.

Même si j'avais 20 ans de moins, je n'irriguerais plus. On peut faire aussi bien en culture sèche en intensifiant moins en engageant moins d'intrants, c'est sûr que pour la coopérative c'est pas intéressant, parce qu'elle vend beaucoup moins de produits.

Philippe Béguin, agriculteur engagé contre les bassines

Le combat des "anti bassines" est devenu le sien. Et c'est pour cela qu'il a mis ses terres à disposition.

Ils peuvent rester tout l'hiver et jusqu'au printemps ! C'est des gens sérieux qui ont une bonne cause.

Philippe Béguin, agriculteur engagé contre les bassines

Et à ceux qui redoutent de voir s'installer une Zone À Défendre (ZAD) à deux kilomètres du chantier de la bassine de Sainte-Soline, il explique que son terrain est une zone de vie de l'outarde canepetière, une espèce protégée et qu'il doit être réservé aux volatiles du 19 mai au 20 septembre chaque année. 

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