Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées ce samedi devant la préfecture de la Vienne lors d'une manifestation pour la préservation de l'eau. Une eau mise en danger, selon les manifestants, par les réserves de substitution, et par la ferme-usine des "1.200 taurillons" de Coussay-les-Bois.
Des drapeaux rouges, des drapeaux verts. Ces symboles sont assez habituels dans une manifestation. Mais cette fois, ce sont surtout les drapeaux bleus qui étaient les plus présents. Du bleu, pour symboliser la défense d'un bien commun, l'eau. Une eau mise à mal, selon les manifestants, par les "bassines", mais aussi par le projet de ferme-usine de Coussay-les Bois.
Les "anti-bassines" et les adversaires de la ferme aux 1.200 taurillons mènent donc désormais le même combat, avec en guise d'adversaire, le préfet de la Vienne. Un préfet désavoué il y a quelques jours par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Bérangère Couillard a en effet émis des doutes quant à la nécessité de généraliser les rétentions d'eau sur le bassin du Clain. De quoi remonter le moral des militants pour la défense de l'eau et de l'environnement.
J'espère bien que plus de personnes se rendront compte que le modèle productiviste qui "salope la terre" n'est pas acceptable, au profit de quelques-uns, alors que l'eau potable est pour tout le monde.
Anne Lauzier, co-présidente de l'association de sauvegarde et protection de l'environnement de Coussay-les-Bois (ASPECT)
La manifestation s'est terminée avec un symbolique lancé de factures d'eau à destination du préfet. Le week-end prochain, le rassemblement "anti-bassines" à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, risque d'être beaucoup plus musclée.