Après une accalmie trompeuse en février, l'épidémie de Covid-19 repart dans les Deux-Sèvres avec notamment une forte présence du variant anglais. Il est à l'origine de 60% des nouvelles contaminations.
Le mois de février avait laissé apparaître une baisse des contaminations au Covid-19 dans le département des Deux-Sèvres, mais c'était une baisse trompeuse. Le taux d'incidence, c'est à dire le nombre de cas pour 100.000 habitants avait baissé jusqu'à 130 à la fin du mois. Aujourd'hui il est à 200. Pour l'Agence régionale de santé, les vacances scolaires sont le début de l'explication "On a eu une légère baisse des contaminations en février mais qui était dû principalement aux vacances scolaires, on a eu une baisse du taux de dépistage dans le département." confie le directeur de l'ARS dans les Deux-Sèvres, Laurent Flament. Moins de dépistage, donc moins de cas positif. De plus, le variant anglais est particulièrement présent dans le département, on le retrouve dans 60% des contaminations.
Pas de pression à l'hôpital, mais des contaminations en hausse de 34%
Pourtant, la situation est stable à l'hôpital. Au centre hospitalier de Niort, 15 personnes sont hospitalisées, dont trois en réanimation. Mais l'augmentation de 34% des contaminations enregistrée ces derniers jours va forcément entraîner une hausse du nombre des admissions à l'hôpital dans le courant de la semaine ou du weekend.
Autre explication au phénomène, un certain relâchement dans l'observation des consignes sanitaires. Le port du masque n'est plus vraiment systématique, pas plus que l'utilisation du gel hydroalcoolique. Les Niortais le reconnaissent dans la rue, ils en ont assez, et l'arrivée des beaux jours n'arrange rien.
Ha ben oui ! Je n'ai pas le réflexe tout le temps. Si on est tout seul dans la rue, on ne le met pas toujours.
Des contrôles renforcés
La préfecture des Deux-Sèvres annonce qu'elle va renforcer les contrôles au quotidien avec en plus des actions spécifiques menées plus particulièrement sur l'observation du couvre-feu. Pour autant, comme l'explique le directeur de cabinet, Jean Luc Tarrega "on note que c'est dans la sphère privée et familiale que les contaminations sont les plus nombreuses, il faut être rigoureux pour contenir ensemble cette épidémie."
Reportage d'Alain Darrigrand, Romain Burot et Bénédicte Biraud