Il y a un an, la France entrait dans son premier confinement. Entre le 17 mars et le 11 mai 2020, l'économie tournait au ralenti... certaines entreprises étaient touchées de plein fouet, et d'autres étaient contraintes de trouver des solutions pour garder un minimum d'activité.
Quand la crise sanitaire a plongé le monde dans l’incertitude économique, les entreprises ont dû trouver des alternatives pour ne pas mettre la clé sous la porte.
Fabriquant de chaussettes depuis 1938, l'entreprise Broussaud, sur la commune des Cars en Haute Vienne, a profité de son savoir-faire en matière de tissage pour se lancer dans la fabrication de masques.
On s'en souvient, au début de la crise, il y a un an, en 2020, les masques étaient une denrée très rare... Les collectivités locales, notamment le conseil départemental, rapidement sollicité l'entreprise...
"On s’est retrouvé comme tout le monde pendant la deuxième quinzaine de mars à ne pas savoir ce qu’on devait faire ou pas, se rappelle Alexandra Broussaud, parce que tous nos clients avaient mis à l’arrêt leurs commandes. Il y avait une grosse incertitude à ce moment-là. Mais cette situation nous a permis de réfléchir à un développement de masques. Il a fallu qu’on ait la validation de la DGA en catégorie 1. Donc rapidement, on a pu lancer la production" rassure la directrice générale de l’entreprise Broussaud.
Il apparait donc clair que pour la santé financière de l’entreprise, c’était important d’avoir ces masques à fabriquer.
"C’est vrai que ça nous a apporté un plus, parce qu’on a quand même perdu pas mal de chiffre d’affaires sur cette période. Donc, il est vrai que les masques ont compensé cette perte. Oui, ça nous a aidé" reconnait Alexandra Broussaud.
A ce jour, Broussaud a fabriqué et vendu plus de quatre-vingt-seize mille masques.
Autre produit qui faisait défaut il y a un an, les gels hydro alcooliques... En Limousin, de nombreuses entreprises en ont fabriqué pour répondre à la demande mais aussi pour continuer à travailler et limiter les dégâts.
C'est le cas par exemple de la société Centre 7, sous-traitant de vernis à ongles pour des grandes marques de cosmétiques.
Contre toute attente, la Covid lui a permis de diversifier son activité, bien au-delà des gels hydro alcooliques...
"Ça nous a fait prendre conscience que pour passer de notre savoir-faire à un autre produit, la barrière à l’entrée n’était pas si importante que cela, raconte Siegfried Privé, directeur général de Centre 7. Aujourd’hui on formule déjà des produits sur les galéniques bilieuses, c’est-à-dire qu’on fait des produits de soins à base d’huile, que ce soit des sérums, que ce soit de l’huile pour les cheveux, de l’huile pour les mains, de l’huile à barbe. Le fait d’avoir rentré des produits en phase huileuse qui sont des produits d’origine naturelle et rentrer de l’alcool qui est plutôt de l’alcool bio, cela a fait qu’on a permis une transformation de l’usine vers des produits avec plus de naturalité à l’intérieur", se satisfait le chef d’entreprise.
Autre objet qui a fait son apparition depuis le début de la crise : les cloisons en plexiglass. On en trouve partout, au bureau et dans les commerce... et c'est ce qui a servi de bouée de sauvetage à l'entreprise limougeaude Starplast, qui travaille essentiellement pour l'industrie aéronautique.
"Cette activité, nous a permis principalement sur le mois d’avril-mai de faire travailler nos salariés, même si c’est allé en réduisant après, rapporte Cédric Beaune, responsable commercial chez Starplast. Oui, ça a permis de limiter la casse, poursuit-il parce que les 300.000 euros de chiffre d’affaires qu’on a fait l’année dernière avec les protections plexi, ça a permis de faire travailler des gens pendant des semaines, qui sans ça n’auraient pas eu de travail".
Des cloisons en plexiglass que Starplast continue de produire, un an après le début de la crise, notamment pour les restaurants qui risquent d'en avoir besoin lorsqu'ils pourront rouvrir.