La direction a déposé le bilan suite aux dégâts causés par la grêle en juin dernier, à la grande surprise des salariés. L'affaire passe devant le tribunal de commerce de Périgueux ce mardi 4 octobre qui pourrait prononcer la liquidation
C'est l'un des cinq plus importants fabricants de dépanneuses de France et l'un des gros employeurs du Ribéracois. La direction ayant déposé le bilan fin septembre, les 32 salariés du carrossier Besse et Aupy sont suspendus à la décision du tribunal de commerce de Périgueux.
Ravagé par la grêle
Les locaux de 4 000 m2 avaient littéralement été détruits par le très violent épisode de grêle qui s'est abattu sur le secteur le 20 juin dernier. Les lignes de production ont été inondées et rendues inutilisables. Des centaines de milliers d'€uros seraient nécessaires à sa remise en état, et il semblerait que les assurances ne couvrent qu'une infime partie des dégâts.
De l'amiante dans les locaux
Depuis ce 20 juin, l'activité n'avait pas pu reprendre en raison des dégâts considérables, mais aussi de la présence d'amiante dans les toitures qui se sont effondrées. Le matériau qui peut causer des fibroses et cancers pulmonaires s'est répandue sur l'ensemble du site. Un risque pour les employés qui a poussé l'inspection du travail à interdire leur retour sur site.
Carnet de commande rempli
Une situation d'autant plus rageante que l'usine était en pleine activité. En 2014, le carrossier avait été repris, le nombre d'employé ramené de 49 à 32 et repartait sur de nouvelles bases. Malgré des difficultés accumulées ces dernières années, l'activité perdurait, des dépanneuses en cours de finition étaient prêtes à être livrées. Mais surtout le carnet de commande venait à nouveau de se remplir. Un contrat avait été signé pour la production de 60 dépanneuses commandées par les CRS de Paris en vue des JO de Paris en 2024. Plus d'un an d'activité au bas mot.
L'espoir d'un repreneur
D'où la stupeur des employés lorsqu'ils ont reçu le mail de leur direction lundi dernier, leur annonçant ce dépôt de bilan. Une situation embarrassante aussi pour la préfecture, la mairie et la communauté de communes du Ribéracois qui depuis cette fermeture tentaient aussi de trouver des solutions permettant une reprise rapide, comme elles l'avaient fait pour les autres entreprises impactées.
La réaction inquiète de Nicolas Platon, maire de Ribérac qui s'étonne de l'attitude de la direction du site ▼
La décision est maintenant dans les mains du tribunal de commerce qui peut opter pour la liquidation judiciaire ou le redressement. Encore faudrait-il trouver un repreneur en mesure de financer la relance de l'activité.
Le reportage sur place de France 3 Périgords - Florian Rouliès & Vanessa Fize. Montage Sophie Giraud
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