
L'aiguisage réclame patience, précision, connaissance des métaux et s'effectue à l'aide d'outils spécifiques
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© P.Tinon/F3Aquitaine
Le quinquagénaire s'est inscrit à l'école nationale d'affûtage du Gers, l'une des rares en Europe à encore former au métier. Il y a appris à identifier les différents types de métaux et leur trempage, les spécificités des différentes meules, la technique, les outils etc...
Fort de son diplôme acquis en décembre 2019, il s'est lancé sur les routes du Périgord.

La camionnette d'Olivier Lanvin, affûteur - rémouleur périgourdin itinérant. Elle lui permet de se rendre directement chez ses clients, professionnels ou particuliers et de proposer ses services sur les marchés du périgord
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Un peu plus loin, il va livrer les couteaux que lui a un confié un restaurateur.

Les lames d'un chef cuisinier, finement affûtées, prêtes à être livrées
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"J'ai une côte de boeuf à découper pour midi, ce sera parfait !" Le Chef, Eric Flourez, assure qu'il y a deux fois moins d'accidents avec des lames bien aiguisées. "Ça change tout, il n'y a plus besoin de forcer" dit-il tout en tranchant un poulet avec une facilité déconcertante.

Le couteau, bien aiguisé, permet de trancher sans forcer, comme dans du beurre. "Il y a deux fois moins d'accidents avec un couteau qui coupe" affirme un cuisinier
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Le métier, bien utile et très répandu jusqu'au milieu du 20e siècle, avait bien failli disparaître. La montée en puissance de la production de masse dans les années 60 a fait chuter les prix. Il était alors devenu moins cher de racheter un couteau que de le faire affûter. Et puis l'arrivée de l'inox a rendu les lames beaucoup plus résistantes.
Aujourd'hui, on évite de jeter, on réfléchi avant de racheter et on se tourne de plus en plus vers des objets durables. D'où ce regain d'intérêt pour le métier de rémouleur.

Le métier d'affûteur - rémouleur, très répandu au milieu du 20e siècle, s'est raréfié avec l'arrivée des lames en inox plus résistantes et de la chute des prix des couteaux avec l'industrialisation
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"J'affûte sur une meule qui tourne très lentement, très douce, qui ne chauffe pas les métaux, selon un angle précis en fonction des lames et de leurs usages" explique t-il, "puis je le passe sur un feutre avec une pâte à polir".

Le néo périgourdin Olivier Lanvin s'est lancé dans le métier l'an dernier, après une reconversion professionnelle
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Les outils conservent ainsi leur tranchant et peuvent durer des années. L'affûtage coûte entre 3 et 20 euros environ selon la pièce.
► Nos reporters Emilie Bersars et Pascal Tinon ont suivi Olivier Lanvin dans une de ses tournées
Affûteur - rémouleur, cet ancien métier remis au goût du jour trouve sa clientèle en Dordogne