C'est l"une des conséquences du Plan Alzheimer du président Chirac : la création d'unités d'hébergement renforcées dans chaque département. À Bergerac, en Dordogne, visite de ce service ouvert depuis un an.
Autour du patio, la vie des 14 résidents s'organise au sein de l'unité d'hébergement renforcée. Tous atteints d'un trouble sévère du comportement, leur accueil en Ehpad ou Centre Alzheimer est impossible.
Une architecture adaptée
Ici, la structure est conçue pour les accueillir, c'est par exemple le cas du couloir large et circulaire du service.
"Dans un service classique, vous avez généralement un couloir est et un couloir ouest, des portes de chambres, et le résident qui déambule se retrouve mis en échec, au bout du couloir, par une porte d'escalier ou un ascenseur. Cela l'énerve considérablement. 48 heures après leur arrivée ici, les résidents les plus agités se sont calmés" raconte Louis Grand, médecin coordinateur.
Grâce à la présence permanente de cinq membres du personnel, les résidents sont accompagnés pour accomplir certains gestes du quotidien, comme mettre la table.
Ici, c'est possible de déjeuner la nuit
Le maitre-mot, c'est de s'adapter au rythme de chacun. "Cela génère moins d'agressivité, moins d'angoisse. On ne contraint pas le résident à subir le rythme de la collectivité. [...] Il y a des résidents qui veulent déjeuner la nuit, et cela est possible. Toutes les nuits, il y a un agent qui est présent aussi " précise Muriel Faucher, cadre de santé.
Un temps d'accueil limité, qui permet aux résidents de retrouver un peu leurs marques, diminuer la prise de médicaments, et, parfois, puis repasser dans une structure plus classique.
Pour l'instant, cette structure est unique en Dordogne. Une seconde pourrait voir le jour à Périgueux.