Le bilan provisoire de la Chambre d'Agriculture indique que les vignes ont été les plus touchées, devant l'arboriculture et les céréales. L'épisode de grêle particulièrement violent avait ravagé le libournais et le bergeracois en une dizaine de minutes seulement
L'épisode de grêle du 2 juin dernier, qui a vu des grêlons de 2cm s'abattre sur le bergeracois, avait pris de court les habitants, privé d'électricité un millier de foyers, transpercé des toitures et ravagé les cultures, nombreuses dans le secteur. Un phénomène d'une dizaine de minutes, mais dont les agriculteurs n'en finissent pas de constater l'impact.
12 jours après la catastrophe, un premier bilan a été dressé par la Chambre d'Agriculture de Dordogne suite aux appels reçus sur le numéro de recensement mis en place pour l'occasion. Un bilan provisoire, car le numéro continue de recevoir des appels, près de deux semaines après l'évènement du 2 juin dernier. Sur les 22 appels recensés, 7 exploitants seulement avaient souscrit une assurance "grêle" pour leurs cultures et deux d'entre eux ont demandé à activer le dispositif de chômage partiel à partir du mois de juillet.
Un couloir d'est en ouest de 60 km de long
Les 430 hectares impactés l'ont été dans un couloir est-ouest d'une soixantaine de kilomètres de part et d'autre de Bergerac sur les communes de Prigonrieux, Liorac / Louyre, Pressignac Vicq, Saussignac, Gageac Rouillac, Lamonzie St Martin, Limeuil, Gardonne, Trémolat, Saint Philippe du Seignal, Saint Sauveur, Razac de Saussignac.
Sur ces 430 hectares, les pertes ont été évaluées à plus de 50%, et sur une quinzaine d'hectares, elles ont même atteint 70% . Vu le type d'agriculture du secteur, il s'agit en grande partie (40%) de vignobles, mais aussi d'arbres fruitiers. Noyers, châtaigniers, pommes et kiwis (30%), de grandes cultures, céréales, maïs, tournesol, à hauteur de 20%, le reste concernant le maraîchage ou les pépiniéristes.
Le recensement toujours en cours
La Chambre d'Agriculture de Dordogne continue à recenser les dégâts et maintient son numéro spécial, le 0553635650. Les agriculteurs peuvent y signaler l'impact de cet épisode de grêle sur leurs cultures, bâtiments, ou matériels et les problèmes de main d’œuvre consécutifs.