Après des explosions qui ont fait huit blessés, hier, mercredi, dans l'usine Eurenco de Bergerac en Dordogne, le syndicat CGT a dénoncé ce jeudi les "conditions de travail dangereuses" et la "vétusté" des locaux. La direction affirme, elle, que le site est en "bon état de marche".
La CGT a publié son communiqué sur sa page Facebook. Elle affirme que "depuis de nombreuses années, [elle] dénonce les conditions de travail dangereuses, la vétusté des locaux... sans qu'elle ne soit entendue ni écoutée". Elle veut aujourd'hui tout mettre "en oeuvre pour que la lumière soit faite sur les circonstances qui ont conduit à ce drame". Elle interpelle la direction : "Pour que tout autre drame soit évité, il serait temps que la direction du Groupe Eurenco soit à l'écoute des représentants des salariés".
Le syndicat évoque également des "situations critiques" à Bergerac mais aussi à Sorgue autre site de l'entreprise en Vaucluse. Situations critiques sur lesquelles des équipes du POI, le Plan Opérationnel Interne, chargées de réagir aux accidents, "sont intervenues" ... "à moins d'une semaine d'intervalle". La CGT ne donne pas davantage de précisions.
Un porte-parole de l'entreprise a répondu avoir "un site en bon état de marche", insistant sur les "nombreux investissements réalisés depuis dix ans" qui lui ont permis d'obtenir le label "Vitrine industrie du futur", un label "difficile à obtenir".
Mercredi, sur ce site classé Seveso "seuil haut" produisant de la nitrocellulose, une substance explosive, plusieurs explosions ont fait huit blessés, dont un grave. Tous sont désormais "hors de danger" et cinq déjà sortis de l'hôpital, selon l'entreprise. Eurenco avait indiqué que ces explosions s'étaient produites au cours d'"opérations de maintenance" lorsque de "la nitrocellulose contenue dans un atelier s'est enflammée", l'origine de l'accident étant néanmoins "non déterminée" .