Après les commémorations d'Oradour le 4 septembre 2013 avec la venue du Président allemand, l'esprit semblait être à la réconciliation. Mais à l'occasion du 70ème anniversaire du massacre de résistants à Lasveyras, la présence d'une délégation allemande ne serait pas souhaitée par certains.
Plusieurs associations se sont disputées, ces derniers jours, ce devoir de mémoire par lettres ouvertes interposées : l'Amicale des familles et victimes du nazisme s'oppose ainsi à l'Amicale des anciens maquisards du groupe Violette. Cette dernière estimant que « la fracture est bien trop profonde » (Sud-Ouest).
Une dispute qui n'est pas récente sur fond de recherches sur les causes de ce massacre, mais ces inimitiés semblent se cristalliser sur cet événement hautement symbolique...
La cérémonie devrait avoir lieu ce dimanche à 15 heures sur le site du pont de Lasveyras à Beyssenac, en Corrèze à la frontière avec la Dordogne. Le consul d'Allemagne à Bordeaux, Hans-Werner Bussmann, doit y participer ainsi que Fritz Körber à l'origine de différents jumelages et son ami de Robert Hébras, dernier rescapé d'Oradour-sur-Glane, ainsi qu'un détachement du 126ème Régiment d’Infanterie de Brive, les jeunes de la Préparation Militaire Marine, plus de 75 porte-drapeaux.
Francis Comby, le maire de Beyssenac espère que la cérémonie se déroulera dans la dignité.
Le 16 février 1944, 34 jeunes résistants avaient été tués sur le site du pont de Lasveyras et 12 autres arrêtés et déportés. Ils avaient entre 18 à 22 ans.