Le projet est des plus écologiques, mais une modification du contrat rend le méthaniseur insupportable pour les nez sensibles. L'odeur nauséabonde cantonne le voisinage à demeurer dans leurs habitations, toutes fenêtres fermées. Les édiles adressent un courrier au représentant de l'Etat.
Haro sur le méthaniseur et sa serre solaire. C'est plutôt cette dernière partie de l'installation qui attire le courroux de 10 000 personnes incommodées par l'odeur des boues d'épuration, épandues, stockées pour séchage comme la loi l'oblige.Un procédé écologique qui a mal évolué
Au début, en 2012, il ne s'agissait que de produire du méthane, de le consommer pour produire de la chaleur. Le projet avait reçu l'agrément des élus locaux, le soutien de la population. Une modification du contrat, de l'installation, a créé des nuisances olfactives permanentes. En effet, la société Véolia, maître d'oeuvre de l'installation a modifié le contrat qui le liait avec l'exploitant, à la méthanisation il fallait ajouter le stockage de boues d'épuration. La loi demande le stockage pour séchage pendant plusieurs mois des boues sorties des stations d'épuration avant toute exploitation de la matière. Un site a donc été construit près du lieu de méthanisation, mais cette nouvelle activité, fort écologique, suscite le courroux des habitants. Selon l'orientation des vents, les odeurs se déplacent de part et d'autre du site de Saint Pierre d'Eyraud dans le Bergeracois, les effluves touchent les narines de près de 10 000 personnes.Les élus critiquent l'évolution du site
Lorsque le projet et le dossier en mairie furent présentés, il ne s'agissait que de méthanisation. Le procédé est maîtrisé, les élus en conséquence ont accepté la source écologique pour produire de la chaleur exploitable pour la production d'énergie. Mais par un grand mystère, le maître d'oeuvre du site a mis en place, une serre solaire pour entreposer des boues d'épuration afin de les faire sécher, ceci pendant plusieurs mois avant de pouvoir les exploiter. Mais pendant plusieurs mois, les boues rejettent des odeurs assez nauséabondes. Conséquence, les habitants ne vivent plus de moments bucoliques dans le jardin à plusieurs kilomètres à la ronde. Pire, il faut fermer les fenêtres pour pouvoir apprécier la qualité de la nourriture dans les assiettes des convives, sinon le goût est perturbé par l'odeur désagréable. En résumé, ça pue !L'exploitant du site a pris en compte les doléances des riverains, il est prévu de construire un bâtiment pour recevoir ces boues pour un stockage plus confiné. En attendant, les élus ont adressé une missive au préfet afin que celui-ci porte une attention toute particulière sur ce qu'ils subissent et pèse de toute son autorité pour que l'exploitant trouve une solution à la gestion des odeurs.