Davantage de fréquentation, plus de clientèle étrangère, une arrière-saison qui s'annonce florissante, le département de la Dordogne confirme sa bonne santé touristique. Seul bémol, une hôtellerie traditionnelle victime de l'inflation et de la concurrence
Depuis la crise sanitaire, les années se suivent et se ressemblent, et c'est tant mieux, du moins pour l'activité touristique. Si l'augmentation du coût de la vie en aura bloqué certains, cette année 67% des Français sont tout de même partis en vacances entre juillet et août, et à 88% ils ont encore préféré la France, par goût ou par nécessité financière. C'est ce que révèle l'Observatoire de suivi de l'économie touristique du comité du tourisme de Dordogne dans son dernier bulletin.
Retour de l'étranger
Un contexte favorable pour les départements touristiques en tête desquels se trouve la Dordogne, leader du tourisme vert, familial et rural. À cette clientèle tricolore s'est ajoutée la clientèle étrangère qui retrouve le chemin de la France. Les arrivées aériennes en France, moyen et long courrier, ont augmenté de 29% cet été. Localement, l'aéroport de Bergerac a enregistré une hausse de 7% du nombre de passagers fin août.
Le camping plutôt que l'hôtel
C'est aussi devenu une constante ces dernières années, ce sont l'hôtellerie de plein-air et les locations estivales qui profitent le plus d'une clientèle moins fortunée, au détriment de l'hôtellerie traditionnelle. En Dordogne, les campings ont donc fait le plein, sans pour autant pulvériser des records, alors que les hôtels traditionnels ont subi une baisse de 3 % entre janvier et juillet.
Les réservations en ligne explosent
Une des raisons de la perte des hôtels traditionnels, c'est aussi l'engouement pour la réservation en ligne qui oriente indifféremment vers des formules plus souples, des hôteliers indépendants, des hébergements insolites, des meublés saisonniers ou des gîtes. On les appelle les OTA (Online Tourism Agency), les agences de voyages en ligne et plateformes de réservations qui commercialisent des prestations touristiques ou des voyages fournis par des tiers. Dans le département, leurs activité a explosé avec une progression de 18,6% du nombre de nuits proposées depuis le début de l'année et de 32% du nombre de nuits proposées. Soit près de 750 000 nuits pour une recette de 127 472 000 d'euros atteints fin juillet, c'est une hausse de 53% par rapport à l'an dernier.
En août, en avant toute
Les données du mois d'août 2023 sont particulièrement représentatives. Les nuitées touristiques, marchandes ou non, ont augmenté de 9% par rapport à 2022. +8,7% de Français et + 9,6% d'étrangers venus goûter le made in Périgord avec des évolutions de fréquentation étonnantes. Dans l'ordre, les Allemands (+24%), les Espagnols (+ 23%), les Américains(+22%), les Néerlandais (+17%), les Britanniques (+5%) et enfin les Belges qui ont boudé le Périgord avec une baisse de - 13% cette année, mais il faut dire qu'ils avaient été particulièrement nombreux l'an dernier.
Les sites phares du département toujours attractifs
Les sites touristiques emblématiques de la région confirment leur attractivité et trouvent même une nouvelle marge de manœuvre avec des ouvertures nocturnes permettant d'étendre la fréquentation et de trouver une parade aux fortes chaleurs estivales.
Été indien vaut mieux que deux tu l'auras
Enfin, dernière bonne nouvelle, les indicateurs sont au vert pour les réservations de l'arrière-saison, les conditions économiques et climatiques pouvant à tout moment changer la donne, mais arrivé mi-septembre, ce qui est pris est pris...