Les sols de Dordogne, de Corrèze et du Lot ne seront pas fracturés. Une société d'exploitation avait déposé une demande pour extraire du gaz de houille par fracturation hydraulique de la roche. La demande va être rejetée, a annoncé hier la Ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.
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Les opposants au projet sont pleinement satisfaits par la décision de la Ministre, d'autant que régnait une incompréhension autour de ce projet.
La fracturation hydraulique ne devait pas avoir cours en France dans l'esprit et les paroles du Président de la République, cette volonté politique s'était affirmée dans une loi, mais
elle ne concernait que le gaz de schiste, pas le gaz de houille. La décision devait donc passer par d'autres chemins.
L'étude du dossier de demande.
La société
Hexagon Gaz avait déposé une demande en septembre 2010 pour des recherches sur différents sites couvrant
1800 kilomètres carrés, répartis sur les trois départements. L'intention de l'entreprise était de rechercher des sources de production de gaz de houille afin de les extraire et de les exploiter. Déposé à Brive, la demande avait acquis le nom de
"permis de Brive". Le projet avait soulevé l'hire des
opposants à la fracturation hydraulique pour exploiter du gaz. Ils
avaient tous en tête les dégâts provoqués par ce genre d'exploitation qui utilise beaucoup d'eau à laquelle est ajouté de nombreux produits chimiques.
"Gasland" le documentaire américain dans l'esprit des opposants.
Josh Fox avait réalisé un
documentaire aux Etats-Unis sur
la fracturation hydraulique dans la prospection de gaz de schiste. Il avait surtout axé son sujet sur les effets environnementaux de ce type d'exploitation. On y découvre des images stupéfiantes,
un voisin ouvre son robinet d'eau, rien ne s'en écoule, mais en approchant une flamme, le gaz qui en sort s'enflamme. Voici l'un des inconvénients de la fracturation, le gaz recherché s'échappe par où il peut et pas toujours dans les conduites destinées à sa récupération par l'exploitant. Les terres autour du champ de forage perdent de leur qualité, les effets sont répertoriés dans ce documentaire.
Un dossier étudié à la loupe.
Hexagon gaz a fourni au fur et à mesure de la procédure des éléments voulant garantir qu'il ne serait pas fait usage de fracturation hydraulique pour l'extraction du gaz de houille. Mais
le Préfet de la Dordogne, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement,
DREAL,
n'ont pas été convaincu par le dossier, précisant que les zones géologiques ciblées pour la prospection ne peuvent pas correspondre à des zones où serait enfermé du gaz de houille. Le dossier de demande a donc été rejeté, la Ministre entérinera cette décision dans quelques jours, rappelant que
le gouvernement refuse tous procédé industriel de fracturation hydraulique sur l'ensemble de l'hexagone.