Les faits ont été commis dans la nuit de dimanche à lundi. Une tête de cochon et du sang ont été lancés sur le chantier de la mosquée de Bergerac. Une enquête a été ouverte et pilotée par le commissariat de la ville.
Le maire de Bergerac Daniel Garrigue et la préfecture de Dordogne se sont émus des faits. Dans un communiqué, le Préfet de Dordogne Frédéric Périssat "dénonce et condamne fermement ces actes qui portent atteinte à la liberté de conscience et d'expression des cultes et sont contraires aux principes de laïcité". Après s'être rendu sur place, le sous-préfet a déposé plainte.
Ces dégradations ont été perpétrées très rapidement dans la nuit de dimanche à lundi sur une des façades extérieure du chantier. Ce sont les ouvriers venus travailler qui les ont découvertes lundi matin vers 7 h 30. Des faits constatés peu après par une patrouille de police. Du sang (probablement de cochon) avait été projeté sur les briques de l'édifice en construction et une tête de cochon accrochée à la porte.
Ce chantier a été initié par l'Association culturelle des Marocains de la Dordogne (ACMD) porteuse du projet. Ce projet contesté a fait l'objet de plusieurs recours administratifs et juridiques. Toutefois le permis de construire avait été obtenu le 8 octobre 2018.
L’ACMD a déposé une plainte ainsi que la mairie qui s'est portée partie civile. Le parquet de Bergerac a rappelé que des dégradations sur un édifice affecté au culte constituent une « dégradation aggravée », passible de sept ans de prison.