Fragilisée par la tempête de grêle, la Dordogne n'a pas eu le temps de se préparer pour les orages suivants

Les besoins sont trop grands : tout le monde n'a pas eu le temps de se préparer correctement à affronter les risques d'orage qui suivent la tempête de grêle du lundi 20 juin

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En sismologie, on appelle ça une réplique. Une deuxième vague moins importante mais destructrice, car elle arrive dans un espace affaibli par la première vague. C'est le phénomène redouté par les Périgourdins du Ribéracois qui n'ont pas eu le temps de panser les plaies de la nuit du 20 juin.

Les grêlons d'une taille impressionnante qui sont tombés pendant plus d'une dizaine de minutes le lundi soir ont surtout pulvérisé des toitures et des fenêtres, mais aussi des vitres de voiture. Des protections qu'il aurait fallu pouvoir remettre en place immédiatement pour ne pas aggraver la situation. Pas facile pour les plus âgés, isolés ou en manque de moyens et, globalement, pour une population sidérée comme a pu le constater la cellule psychologique déployée par les Pompiers de la Dordogne.

"Ils ont vu la mort en face !"

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La cellule psychologique mis en place par les pompiers de la Dordogne a permis de tendre la main à une population durement touchée par la violence de la tempête de grêle du 20 juin ©France 3 Périgords - Émilie Bersars & Florian Rouliès

Manque de temps, et de moyens

Ceux qui avaient l'énergie de réagir l'ont fait sans perdre de temps. Mais un peu partout sur le secteur, les bâches, la main-d'œuvre, les garagistes, les couvreurs, les pompiers, les échelles, les moyens d'accès et le temps ont manqué.

Des habitations, des bâtiments et des voitures sont parfois restés à l'air libre ou n'ont fait l'objet que d'une protection sommaire, insuffisante pour se protéger d'une ou plusieurs nouvelles vagues orageuses. Et pour cause, rien qu'à Ribérac, on estime que 2 000 toitures ont été endommagées, ou totalement détruites. Impossible à remettre en état en quelques heures.

Vigilance orange levée, mais orages persistants

Ce mercredi à 10h, l'alerte vigilance orange a été levée en Dordogne, comme dans les Landes, en Gironde, en Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne et Creuse. Mais la pluie continue, et même modérés, des orages locaux peuvent éclater ça et là. Il y a urgence à sécuriser les biens.

Électricité et communications pas rétablies partout

Activées dès le début de la tempête lundi soir, les équipes d'intervention d'Énedis et des opérateurs de télécommunication ont réussi à rétablir les lignes dans leur grande majorité, mais il resterait environ 1 600 foyers privés d'électricité ce mercredi matin 22 juin, alors qu'ils ont été jusqu'à 12 000 au plus fort de la tempête.

Mardi, il y a eu jusqu'à 5 000 personnes privées d'internet ou de connexion mobile. Ils seraient toujours près de 650 à toujours l'être ce mercredi matin, en raison d'une demi-douzaine d'antennes des réseaux mobiles (2 à 5 G) qui ont "bugué", l'une des deux sur le secteur de Ribérac ayant été particulièrement impactée.

Le long retour à la normale sur les routes

Habitués aux réactions rapides dans les reliefs accidentés et boisés de la Dordogne, les services routiers du Département ont à nouveau fait des miracles et dégagé rapidement les voies encombrées par les chutes d'arbres.

Néanmoins, la circulation reste délicate sur le secteur de Ribérac : lignes EDF décrochées, arbres et branches menaçants, talus écroulés, débris de feuilles qui rendent la chaussée glissante, la prudence reste de mise. Le Président du Département, Germinal Peiro, se dit prêt à venir en aide aux communes qui n'auraient pas pu dégager leurs axes par manque de temps ou de moyens.

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