La Dordogne veut devenir une terre de pêche de référence. Pour attirer les passionnés, le département peuple abondamment ses plans d'eau. Huit tonnes de poissons sont relâchées cette année encore, dont une partie dans le grand étang de la Jemaye
Petites ou grandes rivières, un réseau hydrographique de 4 000 km, une centaine de cours d'eau de plus de 10 km, deux douzaines de plans d'eau de 20 à 100 hectares, parmi lesquels les bases nautiques départementales de La Jemaye, Saint-Estèphe, Rouffiac, Miallet et Gurson : la Dordogne possède tous les atouts dont un pêcheur en eau douce peut rêver.
Le zéro bredouille pour appâter les pêcheurs
Département vert et familial, la Dordogne est déjà une des premières destinations touristiques françaises. Depuis plusieurs années, en partenariat avec la Fédération de pêche de Dordogne, le département mène une politique de séduction pour attirer ces touristes particuliers que sont les amateurs de pêche de loisir. Ils seraient déjà 6 000 à venir chaque année dans le département taquiner le goujon. "La pêche, c'est un loisir de pleine nature, et c'est un loisir de ce qu'on appelle "les ailes de saison". C'est-à-dire qu'en plein été, ce n'est pas très intéressant de pêcher", explique Sylvie Chevallier, vie présidente du département en charge du tourisme.
Par contre, en automne, au printemps, voire en hiver, la pêche permet d'avoir des visiteurs pour que la Dordogne soit vivante toute l'année
Sylvie ChevallierVice-Pte conseil départemental en charge du tourisme
La Dordogne destination pêche
Chaque année, près de 20 000 cartes de pêche sont délivrées dans le département. Le Grand étang de la Jemaye (vingt hectares classés en 2ᵉ catégorie piscicole), fait partie des destinations favorites pour les amateurs. La semaine dernière, il a profité d'un rempoissonnement substantiel : des centaines de poissons, des gardons, mais aussi 700 kg de brochets et 500 kg de perches y ont été déversés.
"Ce sont des étangs qui sont assez pauvres, donc naturellement le poisson n'arrive pas à trouver son milieu", indique Benjamin Delmares, gérant piscicole.
On fait en sorte de mettre des reproducteurs pour qu'ils puissent s'y reproduire et pour que chaque pêcheur qui paye sa carte de pêche puisse attraper du poisson.
Benjamin DelmaresGérant piscicole
Plus de huit tonnes de poissons relâchées
En tout, cinq sites de pêche départementaux profitent de ce rempoissonnement en gardons, brochets, black-bass, perches, tanches et truites. Plus de huit tonnes de poissons y sont relâchées pour repeupler les lieux.
L'an dernier, dix tonnes de poissons avaient déjà été déversées dans les sites du département pour un montant de 83 000 euros.
Infos pratiques pour pêcher à la Jemaye
Espèces présentes : gardons, brochets, carpes, perches, sandres, black-bass. Pour y pêcher, vous devez être en possession d’une carte de pêche en cours de validité.
Réglementation : la pêche au vif, au poisson mort et aux leurres est autorisée du 1ᵉʳ janvier à la veille du deuxième samedi de mars inclus et du troisième samedi de mai au 31 décembre inclus. Le nombre maximal de cannes autorisé est de trois par pêcheur. La quantité d’amorce utilisée ne doit pas dépasser 2 kg.
Tailles minimales de capture et dates d’ouverture
- Brochet : 60 cm (du 01/01 au dernier dimanche de janvier et du 3ᵉ samedi de mai au 31/12).
- Sandre : 50 cm (du 01/01 à la veille du deuxième samedi de mars et du 3ᵉ samedi de mai au 31/12).
- Perche : 20 cm.
- Black-bass : remise à l’eau OBLIGATOIRE.
Trois carnassiers (brochets, sandres, perches) dont deux brochets maximum par jour et par pêcheur. Les carpes de plus de 60 cm sont obligatoirement remises à l’eau. La pêche à partir de la digue est formellement interdite pour des raisons de sécurité. La pêche à partir d’embarcation (y compris float tube) est autorisée du 1er janvier à la veille du deuxième samedi de mars inclus et du premier samedi de septembre au 31 décembre inclus, moteur thermique interdit. L’utilisation, pour l’amorçage comme pour la pose de ligne, de bateaux télécommandés ou de pédalos est interdite