En cette 2ème journée du Festival du film de Sarlat, qui se tient jusqu'au 18 novembre en Périgord, les lycéens ont découvert ce mercredi le dernier long-métrage de Raymond Depardon. Dans "12 Jours", le cinéaste se penche sur le monde de la psychiatrie et la justice.
12 jours. C'est le délai légal depuis 2013 pour que des personnes hospitalisées sans consentement soient présentées à un juge. Ce sont ces audiences, entre patients et administration, dans lesquelles Raymond Depardon s'est immiscé à l'aide de sa caméra.
"Il faut surtout beaucoup de respect", confie le cinéaste. "On a passé notre temps à leur demander l'autorisation, on essaie de bien les filmer." Au total, Raymond Depardon aura filmé 72 audiences.
"On est dans l'intimité de la relation entre le patient et le magistrat. Beaucoup de choses passent par les regards, par des silences. La parole de ces personnes, on ne l'a jamais entendue", indique Claudine Nougaret, productrice. En effet, c'est la toute première fois que la parole de ces patients est rendue publique.
La psychiatrie, ça concerne beaucoup de gens. Presque 2 millions de personnes sont soignées toute l'année en France. Ce n'est pas négligeable.", souligne Raymond Depardon.
Chaque année, 92 000 mesures d'hospitalisation sous contrainte sont prononcées en France.
► Tout savoir sur le 26ème Festival du film de Sarlat :
► Revoir le reportage de Bruno Ardouin et Bertrand Lassaguette :