Une récolte de fraise avec 15 jours d'avance, des serres surchauffées à 35°, les fraisiculteurs du Périgord tentent de s'adapter à des conditions climatiques inédites depuis plus de 90 ans.
/regions/2020/06/09/5edf9ea938a09_10920200226_f3na_dordogne_printemps3-4666861.jpg)
On n'a jamais eu un hiver aussi doux...
Valéry Mourot, Météo France
L'hiver 2019-2020 a été exceptionnel. "On a eu des températures qui supplantaient aisément les normales de saison. On n'a jamais eu une saison hivernale aussi douce, avec une moyenne tout confondu de 8,4°" confirme Valéry Mourot, prévisionniste à Météo France.
/regions/2020/06/09/5edf9ea9b52af_10920200226_f3na_dordogne_printemps2-4666867.jpg)
Hiver doux, et printemps à l'avenant, du coup dans les serres des producteurs, les fraises sont presque mûres (sans jeu de mot). Des fruits encore verts mais déjà formés et qui rougiront dans les jours qui viennent, avec deux bonnes semaines d'avance sur la saison.
Sous serres, la température atteint les 35°, alors que la nuit reste très fraîche. Les producteurs ne savent plus quoi faire pour contrôler le phénomène.
/regions/2020/06/09/5edf9eaa75e9c_10920200226_f3na_dordogne_printemps1-4666871.jpg)
Conséquence, les fraises débarqueront sur les étals trop tôt, et en trop grand nombre face à la concurrence, les prix pourraient donc chuter pour la fraise haut de gamme qu'est la gariguette.
Le phénomène très probablement dû au réchauffement climatique risque de ne plus faire être exceptionnel dans les années qui viennent, et il faudra bien s'y adapter. Des chercheurs s'y attellent déjà en Dordogne (voir ci-dessous).
