Geoff, qui s'occupe du comité des fêtes du village, ne sait pas s'il pourra rester. Sarah ne sait pas si elle pourra briguer un 3emandat de conseillère municipale. Le Brexit risque de chasser des dizaines de familles qui n'auraient plus de couverture médicale. Une perte sévère pour les communes.
Après 28 ans passés en France, Sarah Cudmore préfèrerait devenir française plutôt que de rester anglaise. Ses trois enfants sont déjà naturalisés, et elle souhaiterait d'autant plus l'être aussi qu'elle voit l'échéance du Brexit s'approcher inexorablement.
Elle a donc pris les devants en décembre 2018 en entamant les démarches nécessaires, pour elle d'abord, mais aussi pour son activité de conseillère municipale. Un poste qu'elle occupe depuis deux mandats et qu'elle espère exercer encore après les prochaines élections municipales.Je préfère maintenant être française que britannique. Ma vie est ici !
Sarah Cudmore
Or, ses démarches n'ont toujours pas abouti et il reste peu de chances qu'elles aboutissent avant le 27 février prochain.
On croise les doigts !
François Lafaye, maire de Montagrier
Conséquence, elle ne pourrait pas se présenter, ni même voter en France. Au grand dam du maire de la commune qui a fait le maximum pour tenter d'accélerer les procédures et "croise les doigts" en attendant de pouvoir boucler sa liste...
Avec 2750 électeurs en Dordogne, les britanniques représentent de loin la communauté européenne la plus importante dans le département, loin devant les portugais (889), les néerlandais (858) et les belges (773)
Les britanniques dans les municipalités de Nouvelle-Aquitaine ▼
Je me sens isolé... et abandonné -
Geoff Walker, retraité britannique
À Saint-Saud Lacoussière, dans le nord du département, c'est un couple de retraités britanniques qui s'occupe du comité des fêtes qui s'inquiète de son devenir. Ils ne savent pas s'ils pourront continuer à se soigner en France après le Brexit. Une vingtaine de foyers britanniques est installée sur la commune, et le maire s'inquiète de leur devenir, il craint surtout de perdre cette force vive dans sa commune.