La préfecture de la Dordogne n'a pas encore donné son feu vert à la reprise de l'activité chez Manuco (filiale d'Eurenco) après l'accident du 3 août. Trois explosions sur le site de la poudrerie industrielle avait fait 8 blessés dont un grave. L'entreprise doit apporter des garanties et des explications.
Les huit personnels, blessés lors de l'accident du 3 août à la poudrerie de Bergerac, sont aujourd'hui hors de danger. Sur le site où se sont produites les explosions, le travail n'a quant à lui pas repris.
En effet, un arrêté de la préfecture de la Dordogne, paru vendredi 12 août, précise à l'entreprise Eurenco les dispositions à prendre pour une reprise d'activités dans sa filiale Manuco à Bergerac, site classé à risque SEVESO, seuil haut.
Selon le journal Sud-Ouest qui en révèle les détails, la direction doit rendre un rapport d’accident précisant les circonstances, la chronologie, les causes et les dysfonctionnements. Ce rapport sera notamment examiné par les autorités préfectorales avant tout feu vert à la reprise de l'activité
La préfecture réclame également un rapport sur les conséquences de l'accident sur les personnes. Elle exige aussi que l'entreprise sécurise le site où l'accident s'est produit, afin d'éviter qu'un tel événement ne s'y reproduise.
Un premier rapport livre des détails sur les explosions
Le rapport interne lancé par Eurenco, quelques heures après l'accident, précise les circonstances de l'accident du mercredi 3 août en début d'après-midi, alors que l'entreprise est en phase de maintenance.
Ce jour-là, trois détonations et un incendie font huit blessés parmi le personnel interne et externe, dont un grave. Les déflagrations sont entendues dans toute la ville de Bergerac et font même vibrer les maisons proches du site industriel.
L'explosion a eu lieu dans un bâtiment de stockage de nitrocellulose.
Selon la direction, un flash lumineux a causé une première explosion suivie d'un incendie et de deux autres explosions. L'origine de ce flash, lors de travaux de tuyauterie sur une cuve, n'est pas précisée par l'entreprise dans son communiqué du 8 août.
En parallèle à ce rapport interne et aux attentes de la préfecture pour une reprise de l'activité sur le site, une enquête est ouverte par le Parquet de Périgueux pour blessures involontaires dans le cadre du travail.