Pendant un siècle et demi la ville de Thiviers a vu naître et prospérer cet art du feu : la faïence. Le talent de quelques artistes et maîtres d'atelier a donné à cette production toutes ses lettres de noblesse
Les techniques de la faïence, venues d’Italie, naissent à la renaissance. Ces savoirs faire arrivent en Périgord à la moitié du XVIIIème siècle. Les faïences de Bergerac et de Thiviers acquièrent très vite une notoriété régionale. Nicolas DUBOURDIEU est pionnier lorsqu’il ouvre la première manufacture à Thiviers en 1755. Il s’est formé à Samadet (Pyrénées-Orientales) puis à Limoges. Ses descendants assureront la relève plusieurs générations durant. D’autres ateliers apparaissent, celui de Sicaire Demarthon, qui marquera aussi la fabrication locale. A l’apogée de cette saga artisanale (1880), pas moins de trois fabriques emploient plus de vingt ouvriers et artistes : des tourneurs, des mouleurs, des émailleurs, des marcheurs de terre et des peintres. Vient le déclin puis la disparition de cet art avec la fermeture du dernier atelier en 1930.
La terre, l’eau, le feux…
Toutes les ressources nécessaires à la production de faïence sont locales. Des veines d’argile donnent la base des terres utilisées pour les formes. L’eau est un élément déterminant pour laver la terre. Et les forêts riches en bois fournissent le combustible en quantité pour la chauffe des fours. Et richesse suprême le manganèse et minerai de fer fournissent des oxydes indispensables : le rouge de Thiviers obtenu par cuisson de dalles silico-ferrugineuses donne une signature unique aux productions.
Depuis 15 ans, les visiteurs peuvent découvrir des collections illustrant cette histoire de la faïence dans un musée installé dans la mairie de la ville.Un patrimoine remis en valeur par l’association des Faïences de Thiviers.