Une trentaine d’enseignants du collège-lycée a cessé le travail pour dénoncer des dysfonctionnements à répétition.
Il y avait très peu d’élèves aujourd’hui dans la cité scolaire Alcide Dusolier (du nom d’un ancien élu local) de Nontron.
70 jeunes environ se sont déplacés pour une population scolaire d’environ 800 élèves en temps normal.
Prévenus de la tenue d’une grève, la majorité des parents avaient renoncé à amener leur progéniture.
Les raisons du conflit n’ont d’ailleurs pas grand-chose à voir avec les élèves ou avec ce qu’il se passe dans les classes. C’est une affaire de coulisses.
70 jeunes environ se sont déplacés pour une population scolaire d’environ 800 élèves en temps normal.
Prévenus de la tenue d’une grève, la majorité des parents avaient renoncé à amener leur progéniture.
Les raisons du conflit n’ont d’ailleurs pas grand-chose à voir avec les élèves ou avec ce qu’il se passe dans les classes. C’est une affaire de coulisses.
Ce qui a déclenché cette journée de grève, c’est un conflit entre le personnel enseignant et la chef d’établissement. Pour résumer et aller droit au but, même s’ils se défendent de vouloir cibler une personne, les enseignants grévistes reprochent à la proviseure en poste de mal faire son travail. Ils évoquent un « pilotage insuffisant », des problèmes de calendriers, des « mots blessants ».
Pour l’observateur extérieur, ça paraît un peu léger. Pour les enseignants mobilisés aujourd’hui à l’extérieur de la cité scolaire, c’était suffisamment sérieux pour tenir un piquet de grève sous la pluie battante et exprimer publiquement leurs revendications, jusqu’à appeler Jo Dassin à la rescousse.
Pour l’observateur extérieur, ça paraît un peu léger. Pour les enseignants mobilisés aujourd’hui à l’extérieur de la cité scolaire, c’était suffisamment sérieux pour tenir un piquet de grève sous la pluie battante et exprimer publiquement leurs revendications, jusqu’à appeler Jo Dassin à la rescousse.
Les enseignants que nous avons rencontrés disent connaître des difficultés à Nontron depuis des années, une accumulation de dysfonctionnements qui rendent le travail au quotidien de plus en plus difficile jusqu’à générer des tensions entre collègues.
Ils ont averti la hiérarchie à deux reprises, l’inspection d’académie et le rectorat. Et c’est parce qu’ils n’ont rien vu bouger qu’ils ont décidé de se mettre en grève, avant peut-être de nouvelles actions.
Ils ont averti la hiérarchie à deux reprises, l’inspection d’académie et le rectorat. Et c’est parce qu’ils n’ont rien vu bouger qu’ils ont décidé de se mettre en grève, avant peut-être de nouvelles actions.
Face à cette situation et ces déclarations, Elisabeth Laporte, l’inspectrice d’académie nous a transmis un communiqué dans lequel elle dément toute inertie :
« Les échanges entre les personnels, la proviseure et l’autorité académique ont été réels par le passé et ils restent toujours possibles. A la suite de ces échanges, des régulations sont déjà intervenues. »
Avec cette nouvelle grève à Nontron, c’est le troisième conflit en moins d’un an entre des enseignants et un chef d’établissement en Dordogne.
En décembre, on a beaucoup parlé du collège La Boétie de Sarlat, où un enseignant a tenté de se suicider à la suite de faits qui relèveraient du harcèlement moral. Une enquête administrative a été depuis déclenchée. En juin 2017, il y avait eu aussi un mouvement à Excideuil, à la Cité scolaire Giraut de Borneil. Une quarantaine d’enseignants s’étaient mis en grève pour dénoncer l’autoritarisme du proviseur.
A Nontron, on ne parle pas d’autoritarisme, mais c’est bien encore une difficulté à animer une équipe qui est en cause.
En décembre, on a beaucoup parlé du collège La Boétie de Sarlat, où un enseignant a tenté de se suicider à la suite de faits qui relèveraient du harcèlement moral. Une enquête administrative a été depuis déclenchée. En juin 2017, il y avait eu aussi un mouvement à Excideuil, à la Cité scolaire Giraut de Borneil. Une quarantaine d’enseignants s’étaient mis en grève pour dénoncer l’autoritarisme du proviseur.
A Nontron, on ne parle pas d’autoritarisme, mais c’est bien encore une difficulté à animer une équipe qui est en cause.