Immobilier : pendant le confinement, les français rêvent de maison

Les agences le confirment : l'intérêt pour les achats immobiliers ne faiblissent pas pendant le confinement, bien au contraire. Les particuliers continuent à hanter les petites annonces à la recherche de la perle rare... en attendant le déconfinement pour faire la visite !

Fauché de plein fouet. Les taux de crédit immobilier historiquement faibles de ces derniers mois avaient dopé les velléités immobilières des ménages. Au point que certaines banques commençaient à se questionner sur cette frénésie et la capacité de tous les acheteurs à honorer les échéances sur le long terme. Mais le marché était sous amphétamines, et il s'agissait de profiter de l'aubaine. Les crédits se sont donc signés à tour de bras. Et, patatras, voilà que le Covid débarque !

L'immobilier immunisé contre le covid ?

Chômage partiel et baisse de revenus des particuliers, inquiétude sur l'avenir, compromis et signatures interrompus par le confinement, frilosité des banques : on ne voit pas comment l'immobilier échapperait au plongeon économique qui s'annonce. Sauf que les faits semblent montrer le contraire. Témoin, cette étude réalisée en avril par SeLoger et l'Observatoire du Moral Immobilier auprès de 2 500 candidats acquéreurs * qui montre que les français restent optimistes, et qu'au moins la moitié d'entre eux compte bien finaliser son projet dès la fin du confinement. 

Le marché est sur pause mais l’optimisme reste de mise.
Séverine Amate, groupe SeLoger.

L'étude montre que 7 Français sur 10 ne doutent pas que leur projet immobilier se réalisera dans les six prochains mois et 1 Français sur 2 s’y attèlera même dès la fin du confinement. Seules 13 % des personnes interrogées envisagent de reporter l’achat ou la vente de leur logement à 2021. Dernier enseignement, 66 % des vendeurs et des candidats à l’acquisition d’un bien immobilier se disent optimistes face à la crise du Covid-19.

Pouvoir d'achat conservé

La raison de cet optimisme tient avant tout à la confiance dans le maintien de leur situation financière. Les ménages estiment qu'à la fin de la crise ils retrouveront leur équilibre financier, voire que les prix de l'immobilier pourraient baisser, et faciliter leur achat.

Des crédits moins faciles ?

Pas crédules pour autant, les sondés estiment, probablement à juste titre, que la crise aura bien un impact auprès des banques. Taux qui augmentent, conditions d'obtentions qui se durcissent... Bref, il serait encore (juste) temps de signer son crédit avant que les taux ne repartent en douceur à la hausse.

Les agences immobilières confirment

Sur le terrain, les professionnels affichent un même optimisme. Les appels se succèdent, et même les prises de rendez-vous, dès que la fin du confinement le permettra. Ils constatent que les acheteurs potentiels épluchent les sites en ligne, se renseignent, et appellent. Certes, les transactions sont au point mort, au presque. Les actes se signent toujours par procuration, mais l'administration est plus lente que jamais, les services ne sont plus aussi réactif. Ça englue les transactions en cours, reconnaît Trevor Legett, responsable de l'agence éponyme spécialisée dans les maisons anciennes en campagne Périgordine. Mais les agendas se remplissent, pour les acheteurs comme pour les vendeurs qui sentent bien que le moment est propice pour proposer leur bien.

Les spécialistes du crédit aussi ont du travail. Cette pause forcée leur permet de préparer au mieux les dossiers des clients, reconnaît un commercial de Meilleurtaux.com à Périgueux.

Le temps de rêver... de grand air et de verdure !

Il faut dire que le télétravail et le confinement n'ont jamais fait passer autant de temps devant les écrans connectés. Et, logiquement, les confinés en ville rêvent d'un petit coin de jardin. Le vert à la côte. Dans cette petite agence immobilière rurale de Vergt, en Dordogne, une soixantaine de rendez-vous sont déjà planifiés pour la fin du confinement. Les agences font le tri. Car ils connaissent bien la frontière qu'il y a entre les rêveurs et les acheteurs.
 

* Étude en ligne de l’Observatoire du Moral Immobilier et du Groupe SeLoger réalisée le 7 avril 2020 et redressée par Kantar TNS menée à partir d'un fichier de 4565 propriétaires, futurs acquéreurs, vendeurs, bailleurs, investisseurs locatifs et locataires en France parmi lesquels ont été sélectionnées les réponses des 2652 futurs acquéreurs ayant un projet immobilier dans le neuf ou l’ancien dans les 12 prochains mois.
 
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