C'est une station d'épuration qui pollue la vie des riverains depuis des années. Monpazier en Dordogne (526 habitants) est sommée depuis 2008 de rénover sa station d’épuration. Et depuis dix ans… pas de résultat concluant. Un collectif tire à nouveau la sonnette d'alarme
L'histoire ne date pas d'hier. En cause l’état désastreux de la station d’épuration de Monpazier, à la limite de la Dordogne et du Lot-et-Garonne. Une station créée en 1975 qui est accusée de pollution olfactive et de nuire au cours d'eau voisin, le Dropt. Au point qu'en 2007, la Police de l'eau la déclare non-conforme.
Une situation délicate dont a hérité l'équipe municipale en 2008, avant que la compétence ne soit transférée à la communauté de communes l'an dernier. Mais entre temps le maire semblait vouloir privilégier une solution expérimentale basée sur une filtration par roseaux et par une roche appelée apatite. Or cette roche doit être renouvelée au bout d'un certain nombre d'années, ce qui semble-t'il n'est pas encore maîtrisé. L'unique entreprise à même de procéder ayant déclaré le matériau inadapté à cet usage.
Bref, un imbroglio et des rebondissements successifs qui n'ont abouti à rien jusqu'alors, au grand dam du collectif Transparence en Bastide. Ce dernier tire à boulets rouges sur les responsables successifs pour faire cesser cette situation. Il réclame tout simplement la mise en chantier d'une station d'épuration traditionnelle à même de stopper toute pollution.
Des analyses réalisées officieusement par le collectif semblent avérer un taux anormalement un taux de bactéries fécales rejetées dans le Dropt, le cours d'eau local. Les services de l'Etat ont également procédé à des analyses au mois d'août, une pollution a effectivement été détectée, mais sans que son origine soit clairement identifiée, d'autres sources potentielles de pollution pouvant exister.
La communauté de communes des Bastides Dordogne Périgord reconnaît l'urgence de la situation, mais temporise. Elle entend bien trouver une solution définitive d'ici... un an et demi ! Et en attendant pour éviter tout débordement polluant, elle s'apprête à engager très prochainement des travaux pour un montant de 30 000 €uros...