18 caméras de vidéo-surveillance, la création d'une police municipale armée, c'est la solution adoptée par la commune de Montpon-Ménestérol pour répondre aux fait-divers et au sentiment d'insécurité croissant de la population.
Le sentiment que la situation s'est grandement dégradée en quelques années. Dans la ville de 5600 habitants entre Périgueux et Bordeaux, les habitants ne se sentent plus en sécurité à la nuit tombée. Les commerçants n'en peuvent plus des vols à répétition. Bref, à Montpon-Ménestérol, on a peur. Et ce n'est pas la tentative avortée de braquage qui a eu lieu encore samedi soir dernier au supermarché Lidl qui est de nature à rassurer la population.Face à cette hausse apparente de la délinquance dans le centre ville, la mairie a choisi la tolérance zéro. Elle a décidé de poser 18 caméras de vidéosurveillance directement liées avec la gendarmerie dans un premier temps, et d'ensuite augmenter le parc de 4 à 5 caméras par an. Mais pour cela, il a fallu trouver des fonds. Ces investissements conséquents se feront au détriment des médiateurs sociaux et de la maison des jeunes. Un "crève-coeur" selon le maire, ancien socialiste ayant rejoint la République en Marche. Mais selon lui, la solution "sociale" a échoué.
D'autre part elle se propose de mettre en place d'ici le milieu de l'année prochaine une police municipale armée, peut-être même équipée d'armes létales. Cette équipe de police modestement cantonnée à deux personnes serait chargée de patrouiller la nuit. Et si l'état financier de la commune le permet, un troisième équipier pourrait être nommé.
Supprimer des postes sociaux pour créer une police municipale, la réponse du maire aux sollicitations des habitants qui se plaignaient de la délinquance
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©France 3 Périgords
A écouter certains habitants, le problème est pourtant identifié. Il serait lié à des "bandes de jeunes" de 16 et 25 ans débarquées récemment depuis la Gironde ou la région parisienne. Des jeunes fauteurs de troubles qui s'attroupent en plein centre à la nuit tombée. Un avis partagé par le maire LREM de la ville Jean-Paul Lotterie qui avoue avoir été lui-même pris à partie assez violemment.
Ces mesures semblent globalement appréciées par la population, certains se plaignent même qu'elles n'aient pas été prises plus tôt. Mais mieux vaut tard... Reste à savoir si ces moyens seront adaptés au phénomène, tant sur le principe que sur l'importance du dispositif mis en place.