Ils sont là pour leur rendez-vous annuel. Les lamproies et les anguilles aiment remonter la Dordogne, tout comme les saumons qui viennent frayer du côté d'Argentat, sur les lieux où ils sont nés. Et depuis quelques années ces derniers confirment leur retour longtemps perturbé par l'activité humaine



Depuis une trentaine d'année MIGADO (Migrateurs Garonne Dordogne) est le garant du retour des espèces endémiques de nos rivières dans le cadre du plan régional du Comité de gestion des poissons migrateurs.

L’association travaille notamment avec Épidor, l’Agence de l’eau, l'Agence française de la Biodiversité, les fédérations de pêche et EDF.
Elle gère des piscicultures de saumon, d’esturgeon et de grande alose, réalise les actions de repeuplement sur le bassin, assure le comptage des migrations, le suivi des populations et possède son propre centre piscicole sur la Dordogne à hauteur de la passe à poissons du barrage de Salvette, en aval de Bergerac.

La plus importante association de France en charge de développer des actions techniques en faveur des migrateurs procède à la réintroduction notamment des saumons dans des cours d'eau où le poisson se trouvait à l'origine. Une espèce qui fut victime des pollutions diverses et des barrages de Mauzac et Bergerac.

Une catastrophe écologique qui a été comprise par les pouvoirs publics au point d'aboutir à un "Plan Saumon". Dix ans après avoir constaté la disparition complète des souches endémiques, des travaux ont donc été entrepris pour aménager des passes et des ascenseurs sur les barrages.
La réintroduction artificielle progressive d'oeufs en provenance de la Loire et de l’Adour a suivi. (les souches venant du Canada et d’Écosse n'ayant pas donné satisfaction).

Dans le centre de MIGADO on procède depuis plus de vingt ans à des éclosions aidées de saumons sauvages. 

Interviennent ensuite différents types de réintroduction. Les oeufs peuvent être déposés dans des frayères sur la Dordogne, la Garonne et les autres affluents propices à la reproduction. Des alevins sont relâchés en tête du bassin ou en aval de Bergerac pour qu’ils regagnent la mer en "gardant en mémoire" leur lieu d'origine où ils tenteront de revenir pour se reproduire le moment venu.

Mais le taux de réussite est faible, environ 1 saumon sur 1 000 parvient à boucler la boucle. Encore trop peu pour que le mouvement soit en auto-suffisance. L'intervention humaine est donc toujours nécessaire. Des travaux d'amélioration pour favoriser la circulation des migrateurs sont prévus à Mauzac où une nouvelle passe à poissons verra le jour en 2020.

On estime tout de même qu'aujourd'hui plusieurs centaines de saumons peuplent les frayères, ce qui est encourageant pour l'avenir. D'autant plus que l'intérêt est écologique, mais comme toujours également économique, patrimonial et touristique. 
 
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