Le procureur de la République de Périgueux a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire pour mauvais traitements sur des animaux à la suite de la diffusion de la vidéo-choc de l'association L214, qui dénonce des fautes au sein de l'abattoir Sobeval de Boulazac
L'information a été révélée ce mardi par le site de LCI. La police judiciaire a été requise par le procureur de la République de Périgueux pour mener une enquête préliminaire contre l'abattoir de la SOBEVAL de Boulazac. Une demande faite après qu'il ait visionné la vidéo diffusée par l'association L214 (voir ci-dessous) qui avait déposé plainte.
Cette vidéo dénonçait des manquements graves dans l'abattage des animaux. Accusations formellement démenties dans un premier temps par le ministère de l'agriculture, avant qu'il ne se ravise et ordonne lui-même une enquête "approfondie" démontrant un manque de formation du personnel et conduisant à une fermeture provisoire.Une semaine après cette fermeture une réouverture partielle avait été autorisée par la préfecture après que la SOBEVAL ait annoncé des propositions d'amélioration du dispositif de maîtrise des conditions de l’abattage.
Mais pour le Procureur de la République, il s'agit d'établir s'il existe une responsabilité pénale établie dans les manquements aux bonnes pratiques révélés par cette vidéo de 6 heures. L'enquête judiciaire s’ajoute donc à l’enquête administrative du ministère évoquée ci-dessus.
De son côté, l'association L214 continue de demander la fermeture immédiate de l'établissement et la démission du ministre de l'Agriculture Didier Guillaume. Elle accuse ce dernier d'avoir dissimulé qu'il connaissait les manquements de l'abattoir comme le prouveraient des mails internes au ministère.