Très fréquenté l’été, ce village se pare à l’automne d’un voile de mystère avec la brume qui remonte de la Vézère. Excursion en trois étapes avec Tous les chemins mènent à vous, l’émission d’exploration du territoire de la chaîne Noa.
L’été, Saint-Léon-sur-Vézère, est bondée de touristes. Classée parmi les plus beaux villages de France, la commune est interdite aux voitures qui sont dirigées vers de grands parkings.
Hors-saison, c’est plus calme. Lors de notre venue, un lundi de novembre, tous les restaurants étaient fermés, pareil pour la plupart des boutiques. Seule une épicerie faisait de la résistance, pour le plus grand soulagement de ceux qui vivent ici à l’année, contents de trouver là un endroit pour boire un café et commenter les dernières nouvelles.
Cette ambiance plus confidentielle n’était pas pour nous déplaire. Bien au contraire.
C’est dans le calme que l’on peut savourer les odeurs de l’automne, la présence des deux châteaux du village et les voiles de brume qui s’élèvent des prairies et de la rivière.
La Chapelle Expiatoire et son hérétique
Légende ou histoire vraie ? Les faits pourraient nous faire douter. Située, à la sortie de Saint-Léon, près du cimetière, la chapelle expiatoire a été érigée au XVIème siècle. A l’intérieur, un vitrail impressionne. Il montre un flot de sang jaillir d’un Christ sur une croix. Au sol, un homme désarticulé semble en mauvaise posture. Ce serait un hérétique …(David Lespinasse, qui nous raconte cette histoire, est ébéniste, spécialisé dans les meubles anciens. Son magasin, Aux Rois Louis, à Montignac, mérite aussi le détour)
L’Ornithorynque périgourdin
Plusieurs artisans créateurs ont établi leur atelier dans le centre de Saint-Léon-sur-Vézère. Peintures, sculptures et bijoux sont au rendez-vous. France 3 a déjà réalisé deux beaux reportages avec Olivier Legay, qui travaille notamment le bois, et Olivier Picquart qui sculpte l’ivoire de mammouths sibériens (c’est pas rien !!). Une brocante doublée d’un disquaire existe aussi auprès de la belle église romane. Cette fois-ci, pour Tous les chemins mènent à vous, nous avons poussé la porte de l’Ornithorynque périgourdin, alias Yannick Beaupuis, un éditeur, qui conçoit des livres, des puzzles et des objets décoratifs grâce à deux machines de découpe laser.
Philippe Colomy et la Vézère
La Vézère, qui longe Saint-Léon-sur-Vézère, traverse ce que l’on appelle la Vallée de l’homme. Les bords de la rivière ont accueilli ces hommes préhistoriques, devenus des célébrités archéologiques comme l’homme de Cro-Magnon découvert aux Eyzies à la fin du XIXème siècle.
Cachées en partie par la végétation, des grottes sont là tout autour de nous. Ces lieux sculptés dans la roche, ont parfois été aussi habités au Moyen-Age, durant la période troublée de la Guerre de Cent Ans. Si l’on s’intéresse à l’histoire, ça « vibre » de partout.
C’est dans cet environnement d’exception que Philippe Colomy exerce son métier de loueur et moniteur de canoë. Depuis 25 ans, chaque jour, il va sur la rivière. Il nous fait partager ici les sensations automnales à un moment où la rivière a un débit bien plus important qu’en été.
Il y aurait encore d’autres choses à vous montrer de Saint-Léon-sur-Vézère. Comme ses différents châteaux que nous avons ici à peine évoqués. Ou encore, le centre d’études boudhiques Dhagpo, qui a aimanté de nombreuses personnes en Périgord. Il se trouve au milieu de la côte de Jor, un endroit prisé aussi par les amateurs de parapente car il surplombe la Vézère et offre un panorama magnifique.