Le déplacement présidentiel dans le quartier du Bas-Toulon de Périgueux ravit les rares habitants qui ont pu y accéder. Mais ces derniers regrettent qu'Emmanuel Macron n'ait rien d'autre qu'une fresque à apporter à ce quartier populaire.
Une visite peu commune. Ce jeudi, le président Emmanuel Macron est venu à Périgueux, quartier du Bas-Toulon, présenter une fresque présentant le nouveau visage de la Marianne.
Un visage qui ornera désormais les quelques 950 millions de timbres édités chaque année.
Pour faire son annonce, le président était aux côtés du maire de Périgueux, Antoine Audi, et de l’artiste Yz. Cette dernière s’est dite très « honorée » d’avoir pu « «réinterpréter cette figure de la République », qu’elle souhaitait à la fois « contemporaine, et intemporelle ».
Face au président, environ deux cent personnes patientaient sous un soleil de plomb et derrière des barrières de sécurité. Parmi eux : des élus locaux, des invités et quelques habitants du quartier également. Pour ces derniers, le déplacement présidentiel ne s’est pas fait sans contrainte.
Des habitants priés de s'inscrire
Ardiana, qui habite le quartier où trône désormais la fresque raconte avoir dû passer par la mairie pour s’inscrire et pouvoir assister au discours d’Emmanuel Macron. « Tout le monde n’était pas au courant de ces formalités, et beaucoup d’habitants ont souhaité venir et n’ont pas pu passer »Beaucoup des habitants sont restés enfermés chez eux, les autres ceux qui ont pu quitter les lieux de très bonne heure vont passer la journée ailleurs, raconte-elle.
« Pour moi, ce n’est pas très grave, tempère Ardiana qui posé sa journée pour être présente. Ca ne se passe qu’une fois dans la vie ce genre de rencontre ! »
Volets fermés
Tout autour, le quartier est désert, bouclé par un large périmètre de sécurité. Les rares commerces sont fermés. Sur les toits des immeubles, des policiers montent le guet.
Toutes les fenêtres ont leurs volets fermés. Non pas pour se protéger du soleil, mais par consigne de sécurité, assurent les rares habitants qui patientent.
Paulo, déplore également que les habitants « aient été filtrés ». "Ils auraient pu inviter tout le monde, puisqu’on ne peut pas sortir nos véhicules"C'est beau une fresque, mais il y avait d'autres choses à faire.
Mais ce qui désole surtout ces habitant du quartier « depuis vingt ans », c’est l’ordre des priorités ;, « C’est bien beau une fresque, mais il y avait plein d’autres choses à faire, assure-il. Pour les plus jeunes, il n’y a pas de jeux, il n’y a rien ».