Ils sont l'agriculture de demain, et malgré la crise, ils sont pleins d'enthousiasme. Huit élèves du lycée agricole du Périgord se préparent à concourir au 60ᵉ Salon International de l'Agriculture de Paris
Le Lycée agricole de La Peyrouse, près de Périgueux, c'est l'antichambre des champs. Dans cet établissement de Coulounieix-Chamiers, on étudie l'excellence de l'agriculture française d'aujourd'hui, celle qui nous nourrira demain. Du moins l'espère-t-on. Et si quelqu'un est en mesure de nous prouver que l'agriculture française est la ressource de l'avenir, ce sont bien les élèves de ce lycée.
Vitrine internationale
Du 27 février au 3 mars prochain, ils défendront les couleurs de leur établissement au 60ᵉ Salon de l'agriculture de la porte de Versailles dans le cadre du mythique Concours Général Agricole Cette "vitrine de l'exceptionnelle biodiversité de la génétique et de la gastronomie française" est une véritable institution, née le 31 mars 1843 et qui depuis 150 ans pousse les agriculteurs français à se surpasser dans l'excellence.
Trophée de l'enseignement
Nos élèves en terminale ou première année de BTS filière bovine se sont inscrits au TIEA, Trophée International de l'Enseignement Agricole. Comme son nom l'indique, ce trophée valorise le travail des établissements spécialisés. C'est la deuxième fois consécutive que La Peyrouse participe à l'épreuve qui aura lieu cette année du 24 février au trois mars sur le thème "être éleveur bovin demain". Avant tout, les élèves et leurs professeurs ont dû mobiliser les mécènes pour réunir les 9 000 euros nécessaires au déplacement.
Longue préparation
Quatre épreuves sont au programme portant sur la communication, la manipulation, la présentation et le comportement. Vendredi 1ᵉʳ mars à 17 h 55 précisément, ils passeront l'épreuve pratique, suivie le dimanche trois mars à 9 h 40 d'un grand oral, pendant lequel ils joueront un sketch de cinq minutes, en français et en anglais. Une petite mise en scène pour valoriser leur établissement et leur département. En amont, les neuf amis ont aussi préparé un court-métrage présentant leur vision d'un élevage bovin en 2050. Et chaque semaine, sur leur temps libre, ils se sont réunis pour préparer l'épreuve la plus délicate, la manipulation de l'animal. "C'est tout nouveau, on n'a jamais vu autant de monde qui va nous regarder", explique Lucas, un peu anxieux. "À mon avis, on n'est pas prêts encore à ce que ça va être là-haut", complète Louis.
Neuf élèves, une vache, un veau
Dans les valises pour Paris, Olly et Ulla, une vache et sa fille, les partenaires du spectacle. Olly est une parisienne confirmée, elle a déjà participé au concours l'an dernier. Ce sont ces deux quadrupèdes que les étudiants vont utiliser pour animer leur stand, expliquer leur métier aux badauds et faire la démonstration de leur savoir-faire en matière de manipulation de bétail devant le jury du Trophée. Les résultats de l'épreuve seront publiés sur le site concours-general-agricole.fr