Ces temps-ci, la baguette atteint des prix record. Et pourtant, ce tarif ne reflète pas forcément son coût. Difficile pour les boulangers de se débattre avec les hausses de l'énergie et des matières premières. Alors, un boulanger de Périgueux a eu l'idée de "la baguette solidaire".
Ils font partie des commerces de proximité qui souffrent particulièrement de la hausse des prix et surtout de l'énergie. Car pour chauffer les fournils, il vaut mieux être sûr de vendre la production.
Dernièrement, des mesures ont été prises par le gouvernement p our soutenir les boulangers fortement touchés par la hausse des prix de l’énergie. Des dispositifs d'aide ont été mis en place tels qu' "un guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité, le bouclier tarifaire, l'amortisseur électricité, le report du paiement des impôts et cotisations sociales" ( voir sur le site du gouvernement).
Il faut dire que la fin de l'année 2022 a vu fermer de nombreuses adresses, notamment en Dordogne. Face à la flambée des prix des matières premières : le blé, le beurre mais surtout l'essence, le gaz et l'électricité.
C'est pourquoi un boulanger, Jean-Pierre Gorbatch, qui a trois boutiques à Périgueux, Boulazac et Antonne-et-Trigonant, a décidé d'en informer ses clients et de proposer une "baguette solidaire" pour ceux qui voudraient aider à préserver l'entreprise et sa cinquantaine d'emplois dans un contexte difficile.
" La tonne de blé est passée de 185 euros à 400 euros", explique-t-il. " Le prix du beurre de 3,5 à 11 euros..." Mais aussi le sucre, le sel ou bien-sûr la levure .
Une affaire de choix, ou de moyens pour le consommateur
Ainsi, les clients pourront, dés ce 6 février, acheter la baguette à son prix habituel, comme avant l'inflation, à 1,20 euro, ou alors faire le choix de débourser le juste prix à 1,80 euro, qui est, selon le boulanger, le coût auquel elle revient.
Certains consommateurs choisissent ainsi de jouer la carte de la solidarité. Pour d'autres, la possibilité de rester au prix d'avant est appréciée.