Une postière de 52 ans s'est donné la mort mercredi 7 novembre. Un décès qui intervient moins de deux semaines le suicide d'une employée de la poste de Sarlat.
Une employée de la Poste de Saint-Astier en Dordogne, en arrêt longue maladie depuis trois ans, s'est suicidée au domicile de ses parents.
"Pascale avait demandé la présence et le soutien d'un délégué syndical FO quelques heures avant son passage à l'acte", explique FO dans un communiqué.
"Sa vie était un enfer"
Toujours selon le syndicat, la postière racontait avoir déjà fait une tentative de suicide en 2015, et assurait que "sa vie était un enfer". Une souffrance qui durait, et attribuée à son employeur, La Poste.
"Elle avait peur de passer devant un distributeur de billet marqué la poste avec la petite caméra. Elle m' a parlé des contrôles, de la pression managériale", explique Stéphane Greffe, délégué syndical Force ouvrière. Il avait rencontré pendant trois heures Pascale, quelques heures seulement avant son passage à l'acte.
J'allais faire une alerte, je n'ai même pas eu le temps que le téléphone a sonné . Je n'y m'y attendais pas du tout
Un premier suicide fin octobre
Ce décès intervient moins de deux semaines après qu'une postière de Sarlat de 44 ans s'est donnée la mort par pendaison. Le décès de cette employée, qui, elle aussi reprochait à La Poste ses méthodes managériales et son "harcèlement", avait entraîné douze jours de droit de retrait d'une centaine de postiers des centres de Sarlat et Siorac.Ces derniers n'ont repris le travail qu'après avoir obtenu la mutation de trois cadres du groupe. Selon Stéphane Greffe, la souffrance est généralisée parmi les employés de La Poste. "Il y a quand même une véritable souffrance qui doit être reconnue. Il faut que la Poste arrête ses réorganisations, (…) c'est pas normal ce qui se passe !
De son coté, La Poste note que ce deuxième suicide concerne "une dame en arrêt maladie depuis trois ans", "éloignée des secousses liées aux restructurations de la société".