Dordogne: des entreprises "en colère" après la suspension du chantier de contournement de Beynac

Les entreprises locales impliquées dans le vaste chantier du contournement de Beynac (Dordogne), suspendu par le Conseil d'Etat, sont "en colère", a indiqué à l'AFP le président de l'une d'elles qui souligne le coût et l'impact écologique d'une éventuelle démolition.

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    "Nous voulons dire notre colère. Les entreprises de Dordogne se sentent pénalisées par l'arrêt brutal de ce chantier", a déclaré à l'AFP Alain Laurière, président du Groupe Laurière et vice-président du syndicat des entrepreneurs de travaux publics de Dordogne.
 

   Le Conseil d'Etat a ordonné fin décembre la suspension des travaux du "contournement de Beynac", vaste projet de déviation routière qui fait polémique en Dordogne entre des défenseurs du patrimoine et de l'environnement et des élus locaux dont le président
du Conseil départemental.

    Cette déviation routière de 3,2 km, avec deux ponts et un pont-rail pour un coût de plus de 30 millions d'euros, est située dans un secteur parsemé de nombreux châteaux et une vallée très touristique, classée réserve de biosphère par l'Unesco.

    "Globalement, 70 personnes avaient du travail sur ce chantier. Pour notre société, c'était du travail pour une dizaine de personnes pour toute l'année 2019, soit 12.000 heures de travail qui disparaissent. Aujourd'hui, nous sommes un peu dans le vide", a expliqué M. Laurière.


    "Nous avons du mal à comprendre que des chantiers de ce type puissent démarrer sans que l'on ait l'assurance de les mener à bien", a-t-il souligné, appelant à "des procédures sécurisées" pour éviter cet écueil. "Si l'on doit maintenant tenir compte de ce risque dans nos remises d'offres, ça va poser un problème."

    Alors que "50% des travaux sont déjà réalisés" selon lui et que le dossier doit encore être examiné au fond par le tribunal administratif de Bordeaux, à une date inconnue, M. Laurière a souhaité que "la décision définitive soit prise très rapidement". "On espère bien sûr que le chantier pourra continuer. Si ce n'est pas le cas, il sera utile d'évaluer les pertes engendrées."

    Le président du Groupe Laurière a par ailleurs souligné que si le maître d'ouvrage devait "remettre le site en état en faisant démolir ce qui est en place, l'atteinte à l'environnement et le coût financier seraient très importants".

    "Nous sommes des constructeurs: faire des choses et les démolir, ce n'est pas l'objectif de notre métier", a-t-il ajouté.


    Dans son arrêt, le Conseil d'Etat a relevé que le "bénéfice attendu de la déviation apparaît limité" eu égard aux travaux d'élargissement des rues déjà réalisés dans le village et au fait que la congestion routière, principal argument des pro-déviation, se limite à l'été quand la fréquentation touristique est importante.
 

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