Lors d'une conférence de presse ce vendredi 11 juin, la procureure de Périgueux a annoncé la mise en examen de Terry Dupin, interpellé le 31 mai dernier au Condat-sur-Vézère après une cavale de 36 heures. Il est notamment poursuivi pour tentatives d'assassinats.
"Terry Dupin ne peut pas parler en raison de sa blessure au cou, mais il s'exprime par écrit", a expliqué Solene Bélaouar, procureur de la République de Périgueux. "Il se montre coopératif avec les enquêteurs, et même plutôt en demande de s'expliquer" ajoute la procureure, refusant néanmoins d'en dire davantage sur les déclarations de Terry Dupin.
Lors de cette conférence de presse ce vendredi 11 juin à Périgueux, la procureure de Périgueux a annoncé la mise en examen et le placement en détention provisoire de Terry Dupin. Néanmoins, son état de santé ne permet pas son incarcération effective pour le moment, il reste hospitalisé à Bordeaux.
"Six séquences de tirs contre les militaires"
Une information judiciaire a été ouverte pour violences aggravées sur son ex-concubine (en présence des enfants et en état de récidive), tentative d'assassinat du compagnon de celle-ci, ainsi que de plusieurs militaires. "Six séquences de tirs contre les forces de l'ordre" ont été enregistrées, précise Solene Bélaouar.
Il est aussi poursuivi pour avoir tiré en direction de trois jeunes périgourdins, le 30 mai au matin, ainsi que pour avoir dégradé dix véhicules de la gendarmerie, et un hélicoptère.
Equipé d'une arme de guerre
Solène Belaouar est aussi revenue sur la situation judiciaire de Terry Dupin au moment des faits. En effet, il avait été condamné en février 2020 à une peine mixte pour des faits de violences conjugales.
Il avait alors écopé de huit mois de prison ferme, pour lesquels il a pu bénéficier d'un aménagement de peine, c'est-à-dire un placement en détention à son domicile du Buisson-de-Cadouin.
La procureure de la République a également précisé que Terry Dupin et son ex-compagne se rencontraient, au domicile de celui-ci. L'après-midi du samedi 29 mai, il était chez elle jusqu'à 17h, avant de rentrer chez lui pour se conformer aux exigences de sa détention à domicile. Il a ensuite découvert que son ex-concubine était en compagnie d'un homme, et c'est à ce moment-là qu'il s'est rendu chez elle.
Il était alors armé d'une carabine de calibre 30, classée comme arme de guerre, ainsi que d'un pistolet d'alarme de 9 mm. Il avait pourtant une interdiction de détention d'armes. L'enquête devra donc déterminer comment il se les est procurées.
Terry Dupin restera hospitalisé tant que son état le nécessitera, avant d'être placé en détention provisoire effective.